Souleymane Souza Konaté sur la Crise en Guinée

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Souleymane Souza Konaté sur la Crise en Guinée
Souleymane Souza Konaté sur la Crise en Guinée

Africa-Press – Guinée. A l’issue de la fête de la Tabaski, le ministère du travail et de la fonction publique a déclaré exceptionnellement les lundi 9 et mardi 10 juin 2025 fériés, chômés et payés sur toute l’étendue du territoire national.

Une décision qui suscite une vague de réactions. Dans les rangs du parti de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Souleymane Souza Konaté, coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG et président de la commission communication de l’ANAD, s’est exprimé sur le sujet.

‘’Le CNRD et son gouvernement de transition semblent avoir pris un malin plaisir à fouler aux pieds nos lois. Ils brandissent la légalité quand ça les arrange, mais n’hésitent pas à la piétiner dès qu’ils veulent satisfaire des intérêts personnels ou politiques. Ce double jeu institutionnel n’est pas sans conséquence: il érode la confiance des citoyens envers les institutions républicaines et aggrave l’effondrement de l’autorité de l’État’’, a-t-il déclaré.

Pour notre interlocuteur, la Guinée est un pays dont ‘’l’économie est sous perfusion, les signaux d’alerte se multiplient avec la crise de liquidité à la Banque centrale, le ralentissement général des activités économiques, le non-paiement des dettes intérieures qui fragilise lourdement les entrepreneurs et les opérateurs locaux. Beaucoup d’entre eux ont été contraints de fermer boutique. Le pays s’appauvrit à vue d’œil, pendant que le pouvoir se replie sur des futilités’’.

Ce proche de Cellou Dalein Diallo affirme que ‘’les jours fériés décidés sur un coup de tête sont devenus un luxe coûteux. Leurs conséquences sur notre économie fragile sont inestimables. Et comme si cela ne suffisait pas, l’administration tout entière semble avoir déserté ses fonctions pour se rendre à Kankan participer aux festivités de la Mamaya. Tandis que la Guinée s’enfonce dans des crises multidimensionnelles aux conséquences potentiellement dramatiques, le pouvoir choisit de danser. Oui, de danser’’.

Il estime qu’au même moment, ‘’33 000 jeunes fuient leur propre pays à la recherche d’un avenir ailleurs. La Guinée occupe le triste rang de premier pays africain et troisième au monde en nombre de demandes d’asile en France, devant des pays pourtant en guerre. La Guinée s’écroule. Et nos gouvernants dansent’’.

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