Africa-Press – Guinée. Le président du Conseil national de la transition (CNT) a réuni récemment des administrateurs territoriaux du Grand Conakry et du littoral pour prendre des initiatives tendant à faire face à la vente des terres aux étrangers dans le grand Conakry et sur le littoral.
Pour Dansa Kourouma, cette rencontre vise à interpeller la conscience des responsables locaux.
‘’Des zones classées, des zones potentiellement agricoles sont cédées pour construire des unités industrielles. Ça pose problème. Et ce problème peut nous rattraper tous à la longue. Je reçois des documents, des plaintes des communautés qui disent: ‘Ah, nos parents qui sont à l’étranger ont vendu notre terre à telle société’. Nous ne sommes pas d’accord. Et des guinéens sont utilisés comme écran. Ce sont eux-mêmes qui viennent pour négocier et acheter. On ne peut pas vendre notre dignité pour de l’argent. Cette dignité, nous l’avons eue en 1958, après presque un siècle de combat’’, indique le président du Conseil national de la transition.
Aux administrateurs territoriaux, le patron du parlement guinéen demande de fournir des efforts collectifs pour trouver des solutions.
‘’Même si vous n’adhérez pas à la démarche que le parlement est en train d’initier, demain l’histoire sera témoin que, ce jour-là, on vous a réunis et on vous a fait un réquisitoire pour vous demander d’agir afin d’arrêter la problématique. On dit: la loi est dure, mais c’est la loi. Nous sommes dans une réglementation où il y a cession des terres au préjudice des populations. Ce sont des terres destinées à l’agriculture ou à d’autres fins. Si on les cède à un non-guinéen, ça doit obéir à une procédure. Céder, oui, mais pas vendre. Si nous vendons tout, nous ne serons plus chez nous’’, prévient Dr Kourouma.
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