Abus de confiance portant sur une moto : Abdoulaye Bah risque 12 mois de prison au TPI de Dixinn

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Abus de confiance portant sur une moto : Abdoulaye Bah risque 12 mois de prison au TPI de Dixinn
Abus de confiance portant sur une moto : Abdoulaye Bah risque 12 mois de prison au TPI de Dixinn

Africa-Press – Guinée. Âgé d’une vingtaine d’années et en détention à la maison centrale de Conakry depuis le 04 novembre dernier, Abdoulaye Bah a comparu hier, mercredi 29 décembre 2021, devant le tribunal correctionnel de Dixinn. Il est poursuivi pour « abus de confiance » portant sur une moto et des numéraires au préjudice de Sékou Lamine Bangoura. Mais, devant cette juridiction, ce jeune conducteur de taximoto a réfuté les faits portés à sa charge. Il a juré ne rien devoir au plaignant, sans pour autant convaincre le ministère public de son innocence. Car, au terme des débats, le procureur audiencier, Daye Mara, a requis 12 mois de prison à son encontre, rapporte Guineematin.com à travers un de ses journalistes.

A la barre, Abdoulaye Bah a clamé son innocence dans cette affaire. Il a aussi déclaré qu’il n’a jamais reçu une moto des mains de Sékou Lamine Bangoura. Il assure que c’est femme nommée Binta qui travaille dans l’entreprise du plaignant (Sékou Lamine Bangoura) qui lui a remis une moto par le biais de son frère Moustapha Bah.

« Sékou Lamine Bangoura ne m’a pas remis une moto, ni de colis, encore moins de l’argent. C’est par le biais de mon frère Moustapha qui travaillait avec eux que Binta m’a remis la moto pour travailler et lui rendre une recette journalière de 40 000 francs. On a travaillé pendant trois mois. Ensuite, on a signé avec elle pour transporter des colis sur la même moto. J’ai signé avec l’entreprise dont le patron est Sékou Lamine Bangoura. Un jour, mon frère est venu me dire qu’ils ont réclamé la moto. C’est ainsi que j’ai remis la moto à mon frère pour qu’il la remette à Binta. Une chose qu’il n’a pas faite », a expliqué Abdoulaye Bah.

Appelé à la barre, Sékou Lamine Bangoura a balayé d’un revers de la main la déposition du prévenu. Il a laissé entendre que c’est lui qui a remis la moto à Abdoulaye Bah et c’est avec lui qu’il a signé le contrat de transport des colis.

« J’ai une société de livraison qui fait des courses pour les clients. C’est dans ce cadre qu’on a recruté son frère Moustapha Bah et on lui a remis une moto. Il a commencé à travailler. Entretemps, on a eu une nouvelle moto et on a demandé à Moustapha de nous aider à avoir un travailleur. C’est ainsi que ce dernier a envoyé son frère Abdoulaye Bah. On a signé pour un début un contrat de transport avec une recette journalière de 40 000 francs guinéens. Il a travaillé pendant 3 mois ; mais, il n’a pas rendu les recettes de 19 jours. Son frère Moustapha est allé sur le terrain récupérer les colis des clients et un montant de 6 millions de francs guinéens. Il vient au bureau, il gare sa moto et il va récupérer la moto qu’on a remise à son frère Abdoulaye. Puis, il disparaît avec l’argent et la moto. Donc, c’est avec moi qu’il a signé le contrat. Ce n’est pas avec Binta ou autres. Binta est une employée de l’entreprise comme lui. Dans le contrat, je ne lui ai pas dit de remettre la moto à son frère. Donc, c’est pourquoi j’ai porté plainte contre les deux. Mais, son frère Moustapha reste introuvable. Aujourd’hui, je réclame à Abdoulaye Bah les montants de 8 millions de francs guinéens qui représentent la valeur de la moto, 960 000 francs qui représentent la recette de 19 jours et 1 365 000 francs guinéens représentant les recettes des clients. Au total, je lui réclame 10 325 000 francs guinéens », a indiqué Sékou Lamine Bangoura.

Dans ses réquisitions, le procureur Daye Mara a martelé qu’il y a eu bel et bien abus de confiance dans cette affaire. Et, il a demandé au tribunal d’entrer en condamnation contre Abdoulaye Bah pour les faits portés à sa charge.

« Le prévenu Abdoulaye Bah et son grand frère Moustapha ont détourné les biens de cette entreprise. Cela n’est pas du tout admissible… Le ministère public requiert qu’il vous plaise de le retenir dans les liens de la prévention d’abus de confiance. Pour la répression, vous le condamnerez à 12 mois de prison ferme », a dit le parquetier.

Finalement, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 12 janvier prochain.

Saïdou Hady Diallo pour Guineematin.com

Tel : 620 589 527/664 413 227

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