Edouard Sagno sur le Hajj 2022 : « tous les Guinéens ont été logés dans des hôtels situés dans les rayons des deux saintes mosquées »

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Edouard Sagno sur le Hajj 2022 : « tous les Guinéens ont été logés dans des hôtels situés dans les rayons des deux saintes mosquées »
Edouard Sagno sur le Hajj 2022 : « tous les Guinéens ont été logés dans des hôtels situés dans les rayons des deux saintes mosquées »

Africa-Press – Guinée. Dr Jean Edouard Sagno est revenu sur la qualité de l’hébergement des pèlerins, le sacrifice du mouton, la répartition des carcasses, les difficultés rencontrées et surtout les mesures envisagées pour l’année 2023.

Décryptage…

De la qualité et la proximité des hôtels occupés par les pèlerins Guinéens, par rapport aux deux saintes mosquées (la Mosquée du Prophète à Médine et la Kaaba à la Mecque), Docteur Jean Edouard Sagno est formel.

« Cette année, comme je vous l’ai dit tantôt, le seul souci du gouvernement était d’améliorer les conditions de pèlerinage de nos compatriotes. Le gouvernement s’est dit qu’il est hors de question que les Guinéens soient moins traités que leurs coreligionnaires sénégalais, ivoiriens, maliens et autres. Le Premier ministre, Chef du Gouvernement et le ministre secrétaire général des Affaires religieuses ont effectué un déplacement en Arabie Saoudite pour rencontrer les autorités en charge du pèlerinage. Et cette question comme plusieurs autres a été posée et solutionnée. Les Guinéens ont été admis dans des hôtels de haut standing, des hôtels de 4 et 5 étoiles. De même, ils ont droit à des repas réguliers et bien faits. Même si ce n’est pas forcément du menu guinéen qui était servi. Mais c’est du bon manger quand même. Demandez à tous les pèlerins, ils ont séjourné dans des hôtels de grande qualité et situés dans les rayons immédiats des deux saintes mosquées. Cela leur a permis de s’acquitter convenablement de toutes leurs obligations. Au niveau du département, on aurait pu faire des économies sur cet argent mais aucun sous n’a été économisé. Tout l’argent versé par les pèlerins a été investi dans le pèlerinage pour donner un meilleur confort à nos compatriotes. Et Dieu merci, grâce au président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya et son gouvernement, cet objectif a été largement atteint. Cette année dans le tarif du Hadj, il y avait non seulement le prix du billet, la restauration, le logement, le déplacement, le prix du mouton, le prix du sac, les frais de transfert, de visas… Puisqu’il faut noter que les paiements se faisaient ici en Franc guinéen et retiré en Riyal saoudien en Arabie Saoudite », a fait savoir Dr Sagno.

Du sacrifice du mouton et de la répartition des carcasses. Sur ce point également, le Directeur de cabinet du secrétariat général des Affaires religieuses se veut très précis. Tout a été fait dans les règles.

« Pour le mouton, je l’ai également au début de cet entretien, dans l’argent versé par les pèlerins, il y avait tout cela dedans. Le prix du mouton y était inclus. C’était à l’équipe d’encadrement de s’en occuper. En Arabie Saoudite, le département avait envoyé le Secrétaire général adjoint des Affaires religieuses, Elhadj Ibrahima Bah, pour s’occuper de toutes ces questions. Maintenant si vous me demandez quand est-ce que les carcasses de moutons offertes par le Royaume saoudien vont arriver à Conakry, je vous dirai que je ne connais pas. Cette question relève de la Coopération depuis une dizaine d’années et ce département est rattaché au ministère des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger. Quand ils reçoivent les carcasses, ils nous tiennent informer. Ce qui n’est pas le cas pour le moment », a précisé le Chef de cabinet.

Les principales difficultés rencontrées dans les préparatifs du Hadj 2022. A ce niveau, l’omniprésence du coronavirus a focalisé toutes les attentions. Et la pandémie a failli faire chambouler le programme.

« Il faut reconnaître que la principale difficulté que nous avons rencontrée cette année, c’est le coronavirus. Le Covid-19 a failli faire chambouler tout le programme. Vous savez qu’en 2020 et 2021, il n’y a pas eu de pèlerinage à cause du Covid-19. Et maintenant en 2022, on nous dit d’organiser le pèlerinage. Mais, personne ne doit voyager avec le Covid-19. Pendant ce temps, on a négocié avec un avionneur. Les candidats doivent passer leur test Covid-19. Pour pallier ces problèmes, nous avons organisé des journées de dépistage gratuit au Covid-19. Du mercredi 8 au vendredi 10 juin, c’était un dépistage volontaire et gratuit pour tous les candidats au pèlerinage. C’était pour donner la possibilité aux candidats malades de se faire soigner. Mais, cela n’a pas marché. Finalement, ceux qui devaient voyager le 18 juin, se sont fait prélever le 16. Au départ, cette situation nous a créé des problèmes. Les premiers vols étaient souvent manquants. Et finalement, au lieu de 15 vols programmés, un 16ème vol additionnel a été affrété par l’Etat. Imaginez sur 268 places, il n’y avait que 146 passagers disponibles. Le Président de la transition et le Premier ministre ont beaucoup fait à ce niveau. Pour le décaissement des fonds, il a fallu l’intervention du Président de la transition. Il a donné son feu vert. Et c’est également le lieu de remercier les ministres des Finances, du Budget, le Gouverneur de la Banque centrale et puis le Secrétaire général des Affaires religieuses et tous les cadres impliqués », a indiqué Dr Sagno.

Comme perspectives, une batterie de mesures est annoncée pour le pèlerinage 2023. Selon Dr Jean Edouard Sagno qui s’inscrit résolument dans l’esprit de la refondation de l’Etat, comme le veut le Président de la transition, en 2023, le Secrétaire général envisage une batterie de mesures pour davantage qualifier le hadj musulman.

« Dès le premier trimestre de l’année 2023, nous allons commencer les enregistrements des candidats au pèlerinage aux lieux saints de l’Islam. Les opérations des préparatifs seront lancées très tôt. Nous prévoyons par exemple de ne plus enregistrer les candidats du pèlerinage après le mois de ramadan. Pour le quota, nous allons partir à la base des 4 527 places obtenues en 2022. Si nous gagnons plus, nous ne serons pas pris au dépourvu. Ensuite, nous allons lancer très tôt le recrutement de l’avionneur, en respectant toutes les règles en la matière. Mais déjà, je vous dis qu’on aura un rapport consolidé et le département organisera une conférence de presse pour donner tous les détails possibles sur le pèlerinage de cette année. Pour terminer je peux vous assurer que tous les candidats inscrits étaient partis. C’est pourquoi le dernier vol, celui que l’Etat a décidé de prendre pour éviter à ce que les candidats inscrits ne soient abandonnés, a quitté Conakry pour Médine, le 2 juillet. Et la fermeture de l’aéroport de Médine devrait intervenir le 4 juillet. Il est bien vrai qu’il y avait plus de 6000 candidats, mais cela n’engage pas le département. Nous avons effectivement fait voyager les 4 527 candidats régulièrement inscrits pour le pèlerinage », a conclu le Directeur de cabinet du département des Affaires religieuses.

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