Insalubrité Kaloum (Conakry) : la bordure de mer de Sans-fil érigée en dépotoir d’ordures

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Insalubrité Kaloum (Conakry) : la bordure de mer de Sans-fil érigée en dépotoir d’ordures
Insalubrité Kaloum (Conakry) : la bordure de mer de Sans-fil érigée en dépotoir d’ordures

Africa-Press – Guinée. Malgré les multiples efforts des autorités, l’insalubrité persiste dans certaines parties de la capitale guinéenne. C’est le cas de la bordure de mer du quartier Sans fil, dans la commune de Kaloum. Cet axe qui se situe du camp Samory au Palais du Peuple, l’insalubrité bat son plein. Les ordures jetées en bordure de mer et autres débris charriés par les eaux forment un amas immense, donnant un aspect dégoûtant des lieux.

Pneus usés, sachets plastiques et objets de tous genres jonchent ce rivage au grand dam des riverains. Le constat est alarmant. Beaucoup de citoyens, interrogés sur le sujet, déplorent cette situation.

Cette situation est-elle due au manque de civisme des citoyens ou à l’incurie des autorités ? La question a toute son importance.

Lamine Touré, un pratiquant de la route de la corniche sud du côté de Sans-fil, a déploré le comportement de certains habitants de la bordure de mer qui, selon lui, jettent les ordures dans les eaux. « La saleté n’est pas du tout bonne pour les populations. Surtout celles qui sont jetées dans la mer. La loi ne l’autorise pas. C’est un mauvais comportement pour ceux qui s’habituent à cela. Parce-que l’eau, quand elle envoie les ordures, elle les ramène encore. Donc, c’est ce qui fatigue les gens. Les passants vont voir, les étrangers vont voir, ce n’est pas du tout bon. Je dis aux gens qui jettent les saletés dans la mer de cesser de tels comportements. Ce n’est pas une bonne image. Sinon, il y a des conséquences. Parce que cela provoque des maladies. Surtout quand les ordures deviennent de trop. Et quand les maladies sont là, c’est la mort qui va suivre », dit-il.

Ces saletés en bordure de mer du côté de Sans-fil, en plein cœur de Conakry, sont dénoncées par les passants. Sous les yeux du reporter de Guineematin.com, des habitants jettent les ordures sur le rivage sans sourciller.

Mohamed Laho Diallo, opérateur culturel, est mal à l’aise devant cet état de fait. « C’est déplorable, ça m’intrigue, ça me met dans tous mes états. Malheureusement, c’est indépendamment de ma volonté que je me retrouve là à voir ces saletés, pendant que je devrais beaucoup plus profiter du de la bordure de mer de la capitale, en respirant de l’air pur. Malheureusement, le contraire se passe, à cause de l’insalubrité qu’on y retrouve… »

De nos jours, les bordures de mer sont en grande partie occupées par des installations servant de lieux de loisirs, de divertissement et de retrouvaille. Mais généralement, ces occupants pensent rarement à l’assainissement des alentours. Et parfois, ce sont eux qui contribuent au jet des saletés dans les bordures de mer.

À Sans-fil, la bordure de mer est aujourd’hui utilisée pour déféquer. Beaucoup en profitent pour se garer afin de se mettre à l’aise. C’est devenu un urinoir. L’opérateur culturel, Mohamed Laho Diallo a dénoncé ce comportement de certains citoyens.

« Aujourd’hui, les bordures de mer, surtout dans certains endroits de la capitale, sont considérées comme toilettes publiques autorisées et permises à toute personne qui se croit ou se sent plus à l’aise. Ou bien une personne qui a envie de se mettre à l’aise, mais qui se retrouve dans l’incapacité de se trouver dans une toilette à côté. Aujourd’hui, c’est devenu un dépotoir général pour toute personne désireuse, alors que ces bordures de mer et cette mer, il y a quand-même des espèces qui y vivent et qui en subissent les conséquences », a-t-il déploré.

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