Africa-Press – Guinée. A quelques kilomètres du centre-ville de Timbi-Madina, dans la préfecture de Pita, aux abords du fleuve Dhadhoré, le pépiniériste Elhadj Alpha Oumar Diallo veille sur son paradis végétal. A plus de soixante ans, il côtoie les plantes avec amour et tendresse.
‘’J’ai tout eu à travers les plantes. J’aime les arbres comme j’aime mes enfants’’, confie notre interlocuteur, qui mène ce métier depuis 1992 dans la sous-préfecture de Timbi-Madina.
‘‘C’est au moment où la Fédération de la pomme de terre du Fouta Djallon a été créée qu’on m’a demandé de m’occuper de cette activité. On m’a dit: comme il y a une fédération qui s’occupe de la pomme de terre, il faut aussi quelqu’un pour les arbres. Parce qu’il faut toujours planter’’, se souvient Elhadj Alpha Oumar Diallo.
Une passion à transmettre
‘‘Quand tu fais une chose régulièrement, tu finis par l’aimer. Cela fait 33 ans cette année que je suis dans ce métier. Aujourd’hui, j’aime les arbres comme j’aime mes enfants. C’est pourquoi, je ne supporte pas qu’on les coupe. Il faut apprendre à les entretenir. J’aime trop les arbres’’, insiste-t-il.
Le pépiniériste souhaite également transmettre cet amour aux jeunes générations. ‘‘Je veux que mes enfants aiment ce métier. Parce qu’on a fini par détruire nos forêts. Si nous ne replantons pas, il arrivera un moment où il n’y aura plus d’arbres, et ce sera une catastrophe. Il faut que les jeunes s’y intéressent. C’est très important’’, alerte-t-il.
Dans sa pépinière, on trouve une diversité de plantes: orangers, citronniers, mandariniers, manguiers, caféiers, entre autres. De cette diversité, il a pu assurer son indépendance financière.
‘‘C’est grâce à cette activité que je parviens à subvenir à mes besoins. Aujourd’hui, je finance tout moi-même. Je n’ai jamais reçu d’aide extérieure. C’est avec mes propres moyens. Mais comme j’aime ce métier, je fais tout pour satisfaire mes besoins’’, explique-t-il avec fierté.
Tabaski, un événement lucratif…
Depuis l’an dernier, les initiatives de reboisement des associations locales donnent un second souffle à son activité. Avec la fête de Tabaski, Elhadj Alpha Oumar savoure ce moment où tradition et nature se rejoignent
‘‘Ceux qui ont lancé Donkin Leggal nous apportent du réconfort et de la motivation. L’an dernier, j’ai vendu plus de 1000 plants. Cette année encore, les activités marchent bien. Je pense pouvoir vendre au moins 1500 pieds’’, se réjouit-il.
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