Africa-Press – Guinée. De nos jours, de nombreuses routes du centre-ville de Conakry sont en mauvais état. Leur dégradation poussée est un véritable calvaire pour les usagers, réduits à subir pendant une période hivernale difficile. C’est le cas du tronçon qui passe devant le ministère de la Pêche, de l’Aquaculture et de l’Economie Maritime, en plein cœur de Kaloum, jonché de trous remplis d’eaux boueuses au grand dam des usagers. Tel est le constat fait sur place hier, mardi 23 août 2022, à travers un de ses reporters.
La devanture du ministère de la Pêche est remplie d’eaux stagnantes. Traverser ce petit trajet qui ne fait pas plus de 300 mètres relève d’un véritable parcours du combattant. Cette route, rénovée par une entreprise locale sous le régime Alpha Condé, est aujourd’hui complètement défoncée. Il est devenu compliqué pour les pratiquants de cette ruelle d’y circuler avec des trous béant, remplis d’une eau à la couleur rougeâtre. Ce tronçon est le lieu de passage de nombreux gros porteurs qui quittent le port conteneur.
Un calvaire pour les citoyens, à l’image de Lasmo Mansaré. « Je travaille au port ici, mais je vous assure que ce n’est pas facile pour nous de rouler sur cette petite distance. C’est très honteux de voir tous ces nids de poule devant le siège d’un ministère de la République. Nos voitures tombent souvent en panne à cause du mauvais état de cette route », se lamente-t-il.
Ce tronçon présente une image peu reluisante pour le ministère de la Pêche, mais aussi pour l’ambassade du Nigeria, situé tout près, et pour le quartier Almamya. Roger Bilivogui, habitant du quartier, déplore cet état de fait et dénonce les mauvais travaux effectués sur place. « Tout le monde voit l’état de cette route. Elle a été faite au temps de Moustapha Naïté par l’entreprise Guicopress. Je ne sais pas comment ils ont fait cette route pour qu’elle se dégrade aussi facilement. Tous les usagers souffrent ici, y compris les diplomates qui l’empruntent ».
Les chauffeurs du ministère de la pêche souffrent également de cette dégradation de la route. C’est le cas de Gnouma Léno qui parle d’une honte pour le pays. « Cette route ne donne pas une belle image de notre capitale. C’est vraiment honteux pour nous les chauffeurs du ministère de rouler sur ce trajet complètement gâté. Notre ministre a essayé d’attirer l’attention des autorités pour la réfection de cette route, mais jusqu’à présent, aucune réaction n’est enregistrée », lance-t-il.
Même son de cloche pour Salim Dramé, un autre usager, conducteur de mototaxi sur ce tronçon dont il connaît les pièges. « Beaucoup de motards sont tombés dans ces eaux sales. Les chauffeurs des véhicules nous coincent souvent quand ils essaient d’éviter les trous. Nous prenons assez de risques en utilisant cette route. L’Etat se doit de réparer ce tronçon qui ne fait pas plus de 300 mètres », lance-t-il.
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