Africa-Press – Guinée. Dans le secteur de la pêche artisanale, on enregistre des cas de naufrages, notamment pendant la période des grandes pluies. Pour la saison pluvieuse de cette année 2022, ce sont au total 13 naufrages avec une vingtaine de morts qui ont été enregistrés au large de Conakry et dans certaines préfectures de la Basse Côte. C’est Fodé Idrissa Kallo, secrétaire chargé aux affaires extérieures, de la communication et de l’information de la fédération nationale de la pêche artisanale de Guinée.
La période des grandes des pluies n’est pas favorable aux activités de pêche. Les cas de naufrage sont récurrents. Au compte de l’année 2022 et pour la période de grandes pluies, la Guinée a enregistré 13 cas de naufrages dans ces eaux faisant plus de 20 morts, explique Fodé Idrissa Kallo, secrétaire chargé aux affaires extérieures, de la communication et de l’information de la fédération nationale de la pêche artisanale de Guinée.
« Cette année, nous avons enregistré 13 cas de naufrages de Conakry jusqu’au niveau des préfectures à l’intérieur du pays, notamment à Dubréka, Forécariah et Boffa. Sur les 13 naufrages, on a enregistré une vingtaine de morts. A Conakry, on a récemment enregistré un naufrage d’un navire de la pêche semi industrielle à bord duquel 11 personnes étaient embarquées. Sur les 11 personnes à bord, il n’y a eu qu’un seul survivant. Les 10 autres, 2 corps ont été repêchés et 8 ne sont pas encore retrouvés. Il y a eu un naufrage à Bonfi faisant un mort. À Boffa, on a enregistré 2 naufrages : 2 morts à Sakayah et un mort à Boffa centre. A Forécariah, c’est un naufrage d’un navire pas de pêche mais de transport causant ainsi d’énormes dégâts matériels. Au port artisanal de Kaporo, il y a eu deux personnes qui sont portées disparues. Le tout est dû à plusieurs raisons, notamment techniques et aux aléas de la nature », a-t-il fait savoir.
En outre, Fodé Idrissa Kallo indique que la période de grandes pluies est une période pendant laquelle les professionnels de la pêche artisanale éprouvent d’énormes difficultés dans l’exercice de leur profession. « Le repos biologique a coïncidé à la période des grandes pluies, des grands vents, de grandes intempéries. La période de repos biologique est le moment au cours duquel, les espèces halieutiques se reproduisent et les petits aussi se développement. Pendant le repos biologique, la pêche est interdite aux professionnels de la pêche semi industrielle et industrielle. Malheureusement cette année, l’interdiction de la pêche, c’était sur la zone qui est en deçà de 50 milles miles jusqu’à la ligne de départ. Elle était fermée à la pêche semi industrielle et à la pêche industrielle. Les acteurs qui évoluent dans ces deux domaines n’avaient pas le droit de pêcher. Donc, si les deux groupes-là n’avaient pas le droit de pêcher, c’est la pêche artisanale qui devait prendre le relais. Et d’ailleurs, 75 % de la consommation en poissons dans les marchés et dans les familles, proviennent de la pêche artisanale. Malheureusement, aux mois de juillet et août, la période n’est pas propice pour les activités de pêche artisanale. A ce moment, on ne peut pas aller en haute mer compte tenu de la taille et de l’état des embarcations utilisées pour la pêche artisanale d’une part, de l’autre, les vents violents, les vagues d’eau, les intempéries au niveau de la mer et la montée des eaux…. constituent des risques de naufrages pour les pêcheurs. C’est pour cela qu’il n’y aura pas beaucoup de sorties d’embarcations en mer et ça réduit considérablement la quantité de poissons sur le marché pour les femmes mareyeuses et fumeuses. Vous le savez, en cette période, c’est la crise de poissons sur le marché et automatiquement les prix augmentent à chaque fois que cela arrive ».
Face à cette situation déplorable, ce responsable de la structure de la pêche artisanale demande aux autorités guinéennes de porter un intérêt particulier sur le secteur.
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