Foulamadina- SOS (Ratoma) : les citoyens se plaignent du piteux état de la route

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Foulamadina- SOS (Ratoma) : les citoyens se plaignent du piteux état de la route
Foulamadina- SOS (Ratoma) : les citoyens se plaignent du piteux état de la route

Africa-Press – Guinée. La capitale guinéenne et son stock de routes dégradées continue de faire parler d’eux en cette période de saison des pluies. A Foulamadina (dans la commune de Ratoma), les citoyens se plaignent de la dégradation très poussée de la route qui relie leur quartier à SOS (sur la route Le Prince). Une route dont l’état piteux entraîne parfois des disputes entre les conducteurs de taximoto et leurs clients qui se plaignent des terribles secousses.

avant-hier, mardi 13 septembre 2022, Mamadou Djouldé Diallo, conducteur de taximoto, a expliqué les souffrances qu’il éprouve sur cette route.

« Ce n’est pas facile, la route est très dégradée. On rencontre des difficultés avec les clients ; et, nos motos tombent aussi en panne. Quand les clients montent derrière nous, ils disent : il faut conduire doucement. Ils oublient que ce n’est pas nous, c’est l’état de la route qui occasionne tout ça. Pour ce qui concerne les pannes, chaque semaine il nous faut aller au garage pour entretenir les motos. Nous avons souvent des problèmes d’amortisseurs, de pneus et beaucoup d’autres pannes. Et aussi, l’eau stagnante nous salit pendant la conduite. Certains clients même nous disent que les prix sont montés, oubliant que la route est dégradée », a expliqué Mamadou Djouldé Diallo.

De son côté, Sâa Michel Yombouno, riverain de cette route, décrit le calvaire des usagers.

« Franchement, cette route-là est très dégradée, ça nous fatigue tellement. Ceux qui ont des véhicules de luxe ont des difficultés. Mais, ce n’est pas seulement ici, tout l’entourage de Foulamadina est comme ça. Tu ne peux même pas emprunter ici pour aller à SOS, parce que ce n’est pas une bonne route. Et, si tu te hasardes à passer ici avec ta voiture, tu vas avoir des problèmes. C’est par exemple les problèmes de suspension de la voiture et autres pannes graves. Là, on est obligé de sortir sur la grande circulation, monter et contourner jusqu’à SOS. Parfois les véhicules nous lancent de l’eau salle, tout ça à cause du mauvais état de la route », a-t-il indiqué.

Pour Abdoulaye Bah, un autre riverain de cette route, assure que les flaques d’eau qui tapissaient sur cette transversale ne tarissent jamais. Des flaques d’eau qu’il compare à une rivière.

« En quelque sorte, c’est une grande route qui quitte à Foulamadina pour rejoindre SOS, jusqu’à Entag. Mais, elle est complètement impraticable. Sinon, à l’heure là, c’est bon, malgré tout. Et, quand il pleut, c’est une rivière que vous allez voir ici. Parce qu’il n’y a pas de fossés. C’est une rivière quand il pleut. Et, quand il ne pleut pas aussi, vous voyez, son état est toujours comme ça… Elle n’a jamais connu le goudron. Mais, au temps du CNDD du capitaine Dadis, ils étaient venus mettre de la terre, ils ont très bien damé. Il restait seulement à faire le bitume. Et, c’est comme ça que ça été abandonné. Et, ça ne fait que se dégrader », a dit Abdoulaye Bah.

Pour aller au marché, Mama Rose, habitante de Foulamadina, emprunte cette route chaque jour depuis plus de 7 ans maintenant. Et, à l’en croire, à chaque jour suffit sa peine pour femmes de ce quartier de la haute banlieue de Conakry.

« Je vis ici depuis plus de 7 ans, mais nous vivons le même calvaire. De Foulamadina à là où nous sommes, on appelle ici Kamassogossogo, c’est 5000 francs guinéens le transport. Vous imaginez cela ! Quand vous quittez Foulamadina directement pour SOS, c’est 10.000 francs guinéens. Et, regardez l’état de la route, pour nous les personnes âgées, tu ne peux pas avec tes reins. Et, si tu essaies de marcher, vous voyez ce que ça fait. Il y a de belles maisons, il y a des voitures, mais je ne sais pas ce qu’ils (les autorités) attendent. Nous souffrons en été ; et, à l’hivernage, c’est pire. Et, quand il pleut ici, on est obligé d’attendre au marché là-bas jusqu’à ce que l’eau de ruissellement diminue pour nous permettre de remonter », a dit Mama Rose.

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