COP27 : avis tranchés sur le financement des pertes et dommages

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COP27 : avis tranchés sur le financement des pertes et dommages
COP27 : avis tranchés sur le financement des pertes et dommages

Par Le Point Afrique

Africa-Press – Guinee Equatoriale. OPPOSITION. Les pays pauvres réclament la création dès à présent d’un mécanisme de financement spécifique, ce sur quoi la plupart des pays développés ne sont pas d’accord.

Centrale, la question du financement des pertes et dommages a été mise à l’ordre du jour officiel de la conférence sur le climat à Charm el-Cheikh en Égypte. Et les pays pauvres, dont beaucoup africains, les moins responsables du réchauffement climatique mais souvent les plus exposés à ses effets, ont poussé fort pour que cela soit possible. Il ressort que plusieurs propositions ont été émises et le moins que l’on puisse dire, c’est que les positions des uns et des autres sont tranchées.

Plusieurs options avancées

D’un côté donc, les pays pauvres. Ils réclament la création dès à présent d’un mécanisme de financement spécifique. De l’autre, il y a les pays développés qui y sont plutôt opposés. Une première proposition de résolution, élaborée par les « facilitateurs » désignés sur ce dossier, propose le lancement d’un « processus » de poursuite des discussions, possiblement jusqu’en 2024. Parmi les options à étudier figure entre autres la création « d’un nouveau fonds adapté ». Sont notamment aussi listées la possibilité de remises de dettes, des dons, la mobilisation de l’aide au développement ou de l’aide humanitaire…

Une autre proposition de résolution du G77+Chine, qui représente plus de 130 pays émergents et pauvres, stipule que la COP27 « décide de créer un fonds pour aider les pays en développement à couvrir les coûts pour faire face aux pertes et dommages non économiques et économiques ». Le texte prévoit une période de transition mais que les « principes et modalités opérationnelles » du fonds soient adoptés au plus tard à la prochaine COP, fin 2023.

Une nouvelle alliance : BASIC

De leur côté, l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine et l’Inde, réunis dans le groupe BASIC, ont publié mardi une « déclaration » conjointe dans laquelle ils expriment leur « soutien » à la présidence égyptienne de la COP pour une conclusion « ambitieuse et équitable » de la conférence, « y compris des progrès substantiels vers la mise en place d’un mécanisme de financement des pertes et dommages », sans plus de précisions.

Quant à l’Union européenne, dans un argumentaire pour les négociations rendu public, elle se prononce pour « le lancement d’un processus ». Très opposée comme les États-Unis à l’établissement d’un fonds spécifique, l’UE réaffirme son « soutien » aux plus vulnérables, et se dit prête à « s’accorder sur un processus pour identifier des solutions et engager des actions urgentes pour augmenter les financements ». Mais le texte souligne qu’il existe « de multiples solutions pour relever l’éventail des défis et des impacts » des pertes et dommages.

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