Un Noël Triste en Guinée Équatoriale

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Un Noël Triste en Guinée Équatoriale
Un Noël Triste en Guinée Équatoriale

Africa-Press – Guinee Equatoriale. En Guinée Équatoriale, le régime de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, au pouvoir depuis plus de 45 ans, montre une fois de plus son mépris total pour le peuple avec un « cadeau de Noël » humiliant: des ailes de poulet jetées au sol, comme si les citoyens étaient des animaux en quête de miettes. Ce geste outrageant n’est pas un acte de générosité, mais une stratégie calculée pour maintenir la population affamée, dépendante et soumise.

En Europe, les animaux de compagnie sont traités avec plus de dignité que ce que le régime d’Obiang offre à ses propres citoyens. Avec un culot frisant l’inhumanité, le gouvernement utilise ces miettes pour tenter de faire taire un peuple asphyxié par la corruption, la répression et le manque d’opportunités. L’image des ailes de poulet est un symbole graphique et douloureux de la manière dont Obiang a réduit les Guinéens à des sujets désespérés, forcés d’accepter le strict minimum pour survivre.

Pendant ce temps, le paysage politique interne est une énorme farce. Les partis légalisés ne sont que des extensions du Parti Démocratique de Guinée Équatoriale (PDGE), le parti du dictateur. Treize d’entre eux ont officiellement rejoint le PDGE, et ceux qui ne l’ont pas fait regardent simplement ailleurs tout en recevant les faveurs du régime. La prétendue opposition « légalisée » dans le pays n’est rien d’autre qu’une complicité silencieuse, laissant les citoyens sans espoir de véritable changement.

Dans les rues, la dictature déploie un spectacle d’intimidation avec une présence policière écrasante. Ces forces ne sont pas là pour protéger le peuple, mais pour le contrôler et lui rappeler que toute tentative de résistance sera impitoyablement écrasée. La peur, soigneusement nourrie par le régime, est son arme la plus efficace pour étouffer toute velléité de dissidence.

L’effondrement du système est manifeste sur les marchés. Il n’y a pas de riz, et les aliments qui arrivent au port sont contrôlés par le régime et distribués de manière limitée, perpétuant la dépendance. Les images de personnes faisant la queue pour recevoir des gobelets de riz ou des cuisses de poulet sont une honte internationale. Dans un pays riche en ressources pétrolières, cette pauvreté n’est pas inévitable, mais une misère fabriquée par un gouvernement qui a pillé les richesses nationales pour enrichir une élite corrompue.

Quant au discours de Noël d’Obiang, ce n’était qu’une mise en scène vide, une tentative désespérée de masquer le désastre avec des promesses d' »unité » et de « bien-être ». Parler de paix tout en remplissant les rues de policiers, de démocratie alors que les partis sont complices de son régime, et de développement alors que le peuple se bat pour un peu de nourriture, est l’expression ultime de son cynisme.

Ce régime a transformé Noël, un temps censé être d’espoir et de renouveau, en un spectacle d’humiliation et de désespoir. La Guinée Équatoriale n’a pas besoin d’ailes de poulet ni de verres de riz ; elle a besoin de liberté, de justice et d’un gouvernement qui respecte la dignité humaine. Il est temps pour le peuple, avec le soutien de la communauté internationale, de mettre fin à cette tragédie et de travailler pour un avenir sans cadeaux de misère.

Face à cette réalité désolante, l’opposition en exil, dirigée par le Parti du Progrès avec son président Armengol Engonga, continue de travailler sans relâche pour atteindre la liberté du peuple guinéen. Avec une équipe de direction engagée, ce mouvement reste un phare d’espoir pour l’instauration d’une véritable démocratie et le progrès dans tous les domaines. La lutte pour un avenir digne pour la Guinée Équatoriale reste vivante, et avec elle, l’espoir d’un peuple qui mérite bien plus que les miettes d’un régime corrompu.

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