Le sommet de l’ UA s’inquiète de la « résurgence » des coups d’État sur le continent

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Le sommet de l' UA s'inquiète de la « résurgence » des coups d'État sur le continent
Le sommet de l' UA s'inquiète de la « résurgence » des coups d'État sur le continent

Africa-Press – Guinee Equatoriale. Un week-end au sommet de l’Union africaine (UA) à Malabo avait pour objectif d’endiguer « la recrudescence d’une situation de plus en plus préoccupante » en ce qui concerne les questions touchant la paix, la sécurité, la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays membres.

Le sommet extraordinaire sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement dans la capitale de la Guinée équatoriale s’est préoccupé de la menace croissante du terrorisme et de l’extrémisme violent à travers le continent, y compris l’afflux de combattants terroristes étrangers, de sociétés militaires privées et de mercenaires, la prolifération des groupes armés, ainsi que la criminalité transnationale organisée.

Le sommet a entendu le terrorisme sur le continent augmenter après 2011 avec la crise libyenne.

Cela, selon un communiqué, a ouvert la voie à des mercenaires étrangers au Sahel et à un afflux d’organisations terroristes vaincues au Moyen-Orient. « Le terrorisme s’est propagé à d’autres parties du continent. De la Libye au Mozambique, en passant par le Mali, le golfe de Guinée en Afrique de l’Ouest, la Somalie, le Sahel, le bassin du lac Tchad et l’est de la RD Congo, la contagion terroriste ne cesse de croître.

L’Afrique, selon le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, « n’a pas attendu pour réagir ».

L’UA a établi des forces conjointes pour lutter contre le terrorisme, telles que l’AMISOM/ATMIS en Somalie, la Force multinationale conjointe dans le bassin du lac Tchad, la Force conjointe du G5 Sahel, la mission SADC au Mozambique (SAMIM) et des initiatives bilatérales au Mozambique.

L’Union a réactivé les instruments juridiques de lutte contre le terrorisme, notamment le plan d’action pour la prévention et la lutte contre le terrorisme adopté en 2002, le cadre opérationnel de la convention de l’OUA sur la lutte contre le terrorisme adopté en 1999 et son protocole adopté en 2004, la déclaration de Johannesburg sur la l’initiative pour faire taire les armes et la feuille de route de l’UA sur les mesures pratiques pour faire taire les armes en Afrique d’ici 2030.

Ces initiatives, a noté Moussa Faki, n’ont pas arrêté le terrorisme.

« Il continue de prospérer en raison d’un manque de solidarité interafricaine avec les pays qui luttent contre le terrorisme et parce que nous ne respectons pas nos propres engagements », a-t-il déclaré dans le communiqué.

Il a donné l’exemple de la Force africaine en attente qui n’est pas encore opérationnelle puisque sa création en ajoutant les moyens nécessaires aux armées existantes, entre autres, signifierait que l’Afrique ne dépendrait pas des forces étrangères pour lutter contre le terrorisme. Il a également noté les doubles standards appliqués par la communauté internationale pour faire face aux défis du terrorisme en Afrique vis-à-vis d’ailleurs dans le monde.

Sur le lien entre le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement, Moussa Faki a déclaré : « Le retour en force des coups d’État militaires dans certains États membres a suscité consternation et inquiétude ».

« Nous assistons à la résurgence d’une pratique que nous pensions disparue à jamais avec l’avènement d’une nouvelle ère, qui promettait une ère démocratique. La stabilité des institutions démocratiques est une garantie pour le développement économique et social. Inversement, les ruptures avec les processus démocratiques entraînent des problèmes sur le continent. Par conséquent, nous devons analyser les causes de la résurgence de l’usurpation militaire du pouvoir et déterminer la thérapie appropriée.

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