Africa-Press – Guinee Equatoriale. Certaines délégations de la Chambre des députés ayant participé à différents forums nationaux et internationaux ces derniers mois ont présenté ce vendredi leurs rapports devant la plénière de l’institution parlementaire.
Le rapport de la mission d’observation électorale des élections présidentielles, législatives et provinciales qui se sont tenues au Mozambique le 9 octobre 2024 a été présenté en premier. Cette mission, déployée dans le cadre de l’Union africaine, visait à évaluer et informer sur le déroulement des élections. Elle comprenait 42 observateurs de 20 pays, parmi lesquels deux ambassadeurs accrédités auprès de l’Union africaine, deux députés du Parlement panafricain, des membres d’organisations de la société civile africaine, des spécialistes des droits humains, des experts en genre, des médias et des représentants d’organisations de jeunesse.
Le député Manuel Doria Bochoboto, membre de cette mission, a informé la plénière sur le processus électoral ainsi que sur le contexte politique, socio-économique et sécuritaire dans lequel se sont déroulées les élections, les conclusions préliminaires des observateurs et les recommandations adressées au gouvernement, au Parlement, au Conseil électoral national, aux partis politiques, aux candidats, aux responsables de la sécurité et à la population du Mozambique.
La plénière a également été informée du déroulement de la deuxième session ordinaire du Parlement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) qui s’est tenue dans la capitale du 14 octobre au 12 novembre 2024.
Selon le rapport présenté par le député José Antonio Esono Obiang, membre de la délégation parlementaire nationale auprès du Parlement communautaire, les travaux ont porté sur l’analyse et l’approbation du budget de la Communauté pour l’exercice économique 2025, s’élevant à 83 891 074 000 francs CFA, avec une réduction de 7 603 200 000 francs CFA par rapport à l’exercice précédent, principalement en raison de la restructuration budgétaire visant à contrôler les coûts.
Dans l’allocation du budget communautaire, 32 349 millions sont destinés à la Commission de la CEMAC, 5 600 millions au Parlement communautaire, 3 250 millions au Tribunal de justice, 4 609 millions à la Cour des comptes et 22 732 millions aux institutions spécialisées de la Communauté.
Par ailleurs, une ligne budgétaire de 400 millions a été créée pour faire face aux conséquences des catastrophes naturelles affectant plusieurs pays de la sous-région.
Le Parlement communautaire de la CEMAC a également approuvé le rapport de la commission des politiques économiques, monétaires, financières, commerciales et douanières concernant le projet de budget.
Enfin, les honorables députés ont écouté le rapport de la délégation parlementaire ayant participé au dialogue entre les organisations d’agriculteurs et les institutions de recherche sur l’agroécologie et le changement climatique, tenu à Douala (Cameroun) du 2 au 4 avril dernier.
Cette rencontre a été organisée dans le cadre du projet des organisations d’agriculteurs en Afrique, dans les Caraïbes et le Pacifique, et du projet de recherche des producteurs pour des systèmes agroalimentaires durables.
L’objectif général de la réunion était de formuler les éléments d’un plan d’action régional pour une transition agroécologique réussie en Afrique centrale, visant à développer des systèmes agroalimentaires et des chaînes de valeur productives capables de faire face aux défis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, au changement climatique, à la perte de biodiversité et à la dégradation des terres.
La députée Enriqueta Nse Mico est intervenue lors de ce forum en tant que deuxième vice-présidente de la Plateforme régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale (PROPAC) et a souligné la nécessité d’établir des objectifs spécifiques et réalisables, de favoriser l’échange d’idées, d’expériences et d’innovations en agroécologie, ainsi que de créer des opportunités économiques viables pour les jeunes, en tant qu’acteurs du changement social.
La rencontre de Douala s’est conclue par plusieurs recommandations adressées à la CEEAC, à la CEMAC, aux ministres sectoriels, aux chercheurs, à la Plateforme régionale des organisations paysannes d’Afrique centrale et à la société civile.
Les trois rapports présentés ont été approuvés après plusieurs délibérations.
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