Record de longévité au pouvoir pour Teodoro Obiang, candidat à un 6e mandat en Guinée équatoriale

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Record de longévité au pouvoir pour Teodoro Obiang, candidat à un 6e mandat en Guinée équatoriale
Record de longévité au pouvoir pour Teodoro Obiang, candidat à un 6e mandat en Guinée équatoriale

Africa-Press – Guinee Equatoriale. Avec plus de 43 années, il détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’État encore vivant, hors monarchies.

Avec plus de 43 années, il détient le record mondial de longévité au pouvoir pour un chef d’État encore vivant, hors monarchies. Le président de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, briguera un 6e mandat, dans ce petit État pétrolier d’Afrique centrale au régime parmi les plus autoritaires au monde.

Réélu en 2016 avec plus de 90 % des suffrages, Teodoro Obiang semblait pourtant préparer ces dernières années un dauphin pour lui succéder, l’un de ses fils, le vice-président Teodoro Nguema Obiang Mangue, surnommé Teodorin, jet-setteur invétéré connu pour son train de vie luxueux et condamné en France dans l’affaire des “biens mal acquis”.

Le chef de l’État limitait ces derniers mois ses apparitions publiques quand Teodorin prenait de plus en plus la lumière, nouvellement très médiatisé sur tous les fronts de la politique nationale à mesure que s’effaçait le patriarche. Sans renoncer toutefois à s’afficher sur les réseaux sociaux entourés de naïades ou au volant de voitures de courses aussi rares que chères. Mais les caciques du pouvoir clanique et très autoritaire ainsi que la garde rapprochée du père semblaient avoir jugé qu’il était trop tôt. Surtout qu’à 80 ans, le très austère Teodoro – l’opposé de son fils – a la réputation de mener une vie d’ascète, d’avoir une bonne hygiène de vie et de pratiquer du sport quotidiennement.

Le 3 août 1979, c’est par les armes, avec des officiers, qu’il renverse son oncle, le sanguinaire dictateur Francisco Macias Nguema, fusillé deux mois plus tard. Le président Obiang en a gardé la hantise du coup d’État. D’abord chef d’un pays sans grandes ressources, l’autocrate a bénéficié de la découverte de pétrole dans les eaux territoriales au début des années 1990.

Mais ce trésor a surtout servi à financer des projets pharaoniques, comme d’une ville nouvelle construite au milieu de la jungle, qui a dévoré à lui seul près de la moitié du budget, dans un pays où la très grande majorité de la population vit sous le seuil de pauvreté et qui est considéré comme l’un des plus corrompus au monde.

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