Africa-Press – Guinee Equatoriale. Les ministres de la Justice de l’Alliance des États du Sahel, qui regroupe le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ont annoncé la création d’une « Cour pénale » chargée des questions relatives aux droits de l’homme dans ces trois pays, ainsi que la construction d’« une prison régionale ».
Selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion des ministres de la Justice des trois pays, tenue dans la capitale malienne Bamako, la future Cour pénale « sera compétente pour juger les crimes les plus graves affectant l’Alliance », et son champ de compétence inclura « les actes terroristes, les crimes organisés transnationaux ainsi que les violations graves des droits humains ».
Le siège de la Cour et sa composition n’ont pas encore été définis ; ils devraient l’être ultérieurement, après validation par les chefs de l’Alliance présidée actuellement par le Mali.
Les ministres ont également convenu de « la création d’une base de données régionale des personnes recherchées ou condamnées pour des crimes graves » dans les trois pays. Ils ont soutenu « le principe d’accélérer l’harmonisation des législations pénales au sein de l’Alliance des États du Sahel, notamment en matière de terrorisme, de blanchiment d’argent, de cybercriminalité, de traite des êtres humains et d’atteinte à la souveraineté des États ».
Ils ont exprimé leur « volonté de créer un centre régional de formation judiciaire » dont l’objectif serait de renforcer les capacités des acteurs du secteur et de les former pour « s’adapter à la réalité sécuritaire propre à la région du Sahel ».
L’Alliance du Sahel avait déjà décidé, il y a un peu plus d’une semaine, à l’issue d’une réunion des ministres de l’Économie de ses pays membres, de créer une banque d’investissement dotée d’un capital initial de 500 milliards de francs CFA, soit environ 7,62 milliards d’euros.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Guinee Equatoriale, suivez Africa-Press