Africa-Press – Guinee Equatoriale. Depuis 1996, la délégation comorienne est rentrée des jeux sans aucune médaille. Et le plus effarant, est que personne ne s’y attendait vraiment à ce que nos quatre athlètes reviennent avec une médaille quelque soit sa couleur. Le niveau actuel de nos athlètes étant encore très bas par rapport aux meilleurs du continent, nous sommes résignés à nous accrocher sur le slogan de Pierre De Coubertin, l’essentiel est de participer.
Néanmoins, cette année une lueur d’espoir a surgi au bord de la piscine olympique située à la défense Paris Aréna. Maesha Saandi, la jeune nageuse de 17 ans, première de sa série de qualification, une première pour un athlète comorien a illuminé par sa classe cette série en dominant toutes ses concurrentes pourtant plus expérimentées qu’elle. En moins de trois ans, Maesha a su s’imposer comme l’une des valeurs sures de la natation et du sport comorien en général. Trop encore frêle, sur le plan athlétique, elle doit désormais avec le soutien du COSIC faire évoluer son programme d’entraînement pour avoir plus de consistance musculaire, chose qui va la permettre de jouer la concurrence avec les meilleures.
Si cette situation est encore tolérée, elle ne peut perdurer. On ne peut plus se cacher derrière le fait que nous venons d’un petit état insulaire qui n’a pas encore les moyens de rivaliser avec les plus grandes nations de l’athlétisme. Sainte-Lucie, micro-Etat insulaire situé dans la mer des caraïbes deux fois plus petit (620km2) que les Comores et une population de moins 170 000 habitants est parvenue à faire de Julien Alfred, la sprinteuse la plus rapide sur 100m (10s72), lors des jeux de Paris. Ce résultat illustre en bien que la taille du pays ne compte sur les performances des athlètes, il suffit d’avoir un bon programme d’entrainement et les moyens qui vont avec pour optimiser les chances de médailles.
Nous osons espérer que dans la perspective de l’organisation des prochains jeux des îles de la région (2027), l’Etat et les fédérations s’investiront pour permettre à nos athlètes de pouvoir rivaliser avec les meilleurs de la région pour un premier temps avant le grand saut, vers Los-Angeles pour les jeux olympiques de 2028, les deuxièmes organisés dans la cité des anges après ceux de 1984. Si les athlètes comoriens n’ont toujours pas décrochés la moindre médaille en huit olympiades, les États-Unis d’Amérique continuent d’asseoir leur domination sur ces jeux avec un total de 126 médailles dont 40 en or. Sur les sept olympiades organisées au 21e siècle, c’est la sixième fois que le pays de l’oncle Sam arrive en tête du classement des médailles. Seuls les chinois, lors des jeux de Beijing en 2008 étaient parvenus à surclasser les américains en obtenant 48 médailles d’or soit le meilleur total qu’un pays ait pu obtenir après les 55 médailles d’or de l’URSS en 1988.
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