Africa-Press – Guinee Equatoriale. À Tendon, « la concentration totale des 20 principaux PFAS s’élève en moyenne à 0,14 microgramme par litre », alors que la norme maximale autorisée est de 0,1 microgramme par litre pour la somme de 20 PFAS, a précisé la préfecture des Vosges dans un communiqué. L’interdiction vaut pour les personnes sensibles, c’est-à-dire « âgées et très fragilisées », les enfants de moins de deux ans, les femmes enceintes ou allaitantes, et les personnes immunodéprimées.
Des communes des Vosges, des Ardennes et de la Meuse concernées par la présence de PFAS dans l’eau potable
Le 14 octobre 2025, les services de l’État avaient pris un arrêté similaire pour le village des Arrentès-de-Corcieux, situé à une vingtaine de kilomètres, où les analyses de l’eau étaient encore plus alarmantes, avec 0,73 microgramme de PFAS par litre d’eau. L’interdiction de boire l’eau du robinet y est générale, et pas seulement pour les personnes sensibles. La mesure de protection est dite temporaire et interdit l’usage de l’eau destinée à la consommation humaine à l’ensemble des abonnés desservi par le réseau public d’eau potable. Dans les deux localités, la préfecture a interdit la consommation d’eau ainsi que son utilisation pour la préparation des biberons et prévoit de distribuer des bouteilles à la population.
Dix-sept communes sont concernées par la même problématique dans les Ardennes et la Meuse. Dans ce dernier département, la préfecture a indiqué à l’AFP qu’elle avait adressé un signalement à la justice concernant l’épandage irrégulier de boues d’épuration et de compost, qui pourrait être à l’origine de la pollution.
Une entreprise de compostage incriminée dans la Meuse
Le préfet Xavier Delarue a signalé ces faits au parquet de Verdun sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale – qui fait obligation à une « autorité constituée » d’informer la justice d’un crime ou délit porté à sa connaissance. Lors d’une réunion publique la semaine dernière à Louppy-sur-Loison, un des quatre villages meusiens privés d’eau potable pour cause de PFAS, le préfet avait précisé qu’il visait la société Natura Verde, qui exploite une « plateforme de compostage » dans le village voisin de Juvigny-sur-Loison. Selon une enquête menée par plusieurs services de l’État, l’entreprise « n’aurait pas respecté les règles de compost et d’épandage », affirme le quotidien régional l’Est Républicain.
Utilisés dans de nombreux objets pour leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes ou leur résistance à la chaleur, les PFAS, substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées, dits « polluants éternels », peuvent avoir des effets délétères sur la santé (taux de cholestérol, cancers, effets sur la fertilité et le développement des fœtus).
Dans les Vosges, « plusieurs campagnes de prélèvement » ont déjà couvert « près de 99% du réseau d’eau à ce jour », selon les services de l’Etat. Les PFAS font désormais partie du contrôle sanitaire de l’eau potable dans toute la région depuis le début de cette année.
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