Efficacité des Médecines Alternatives pour L’Autisme

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Efficacité des Médecines Alternatives pour L’Autisme
Efficacité des Médecines Alternatives pour L’Autisme

Africa-Press – Guinee Equatoriale. C’est une étude qui va forcément décevoir les milieux proches des personnes autistes (700.000 en France) et qui, selon différentes enquêtes, ont fréquemment (soit une sur deux) recours aux médecines dites alternatives, un très vaste fourre-tout allant de l’acupuncture aux thérapies médiées par les animaux, la phytothérapie, la musicothérapie ou bien encore les probiotiques, la vitamine D…

Si la compréhension des mécanismes responsables des troubles du spectre autistique (TSA) demeure à ce jour encore incertaine, cette très vaste étude franco-britannique, récemment parue dans la revue Nature Human Behaviour, est elle catégorique: aucune des approches dites alternatives ou complémentaires n’apporte de bénéfice solide, et ce quelque soit l’âge des patients et leurs troubles.

Acupuncture, diète alternative et compléments alimentaires
Pour mémoire, face aux anomalies neuro-développementales particulièrement hétérogènes présentes dans les TSA, trois types d’approches existent, toutes évaluées par cette équipe franco-britannique depuis plusieurs années:

la sphère psychosociale (méthodes d’accompagnement dans les apprentissages, de conditionnement)

celle de la pharmacologie (aucun médicament spécifique n’existe à ce jour mais le recours à certains antipsychotiques est possible)

et enfin celle des médecines alternatives.

« Il existe peu de données spécifiques par pays, mais on estime qu’en Asie le recours à l’acupuncture est fréquent quand les pays occidentaux se tournent eux plus vers la diète alternative et les compléments alimentaires », précise à Sciences et Avenir le premier auteur de l’étude Corentin Gosling, maître de conférences à l’Université Paris Nanterre, neuropsychologue et chercheur dans le service de pédopsychiatrie de l’hôpital Robert-Debré.

Ici, les équipes spécialisées issues à la fois des universités de Paris Nanterre, Paris Cité et de Southampton (Royaume-Uni) ont voulu en savoir plus sur l’efficacité de ces différentes approches (soit 19 au total). Elles n’ont pas travaillé directement avec des personnes autistes mais ont réalisé ce que l’on nomme une étude « parapluie », soit une super étude regroupant plusieurs méta-analyses, ici près de 250, dont 200 essais cliniques impliquant plus de 10.000 participants, comme le précise le communiqué.

Et le chercheur de poursuivre: « Notre travail retrouve à la fois non seulement une très forte incertitude sur leur efficacité mais pointe aussi une dimension jusque-là très peu étudiée, à savoir l’analyse de la sécurité de ces approches, c’est-à-dire la survenue à la fois d’effets secondaires mais aussi des notions d’acceptabilité et de tolérabilité qui n’avaient jusqu’à présent pas été évaluées, et ce pour près de la moitié des interventions ».

Une plateforme pour guider les aidants

Les résultats de ce travail, mis en ligne sur une plateforme uniquement disponible pour l’instant en langue anglaise, sont déjà consultables mais restent à ce jour un outil relevant de la recherche. Cependant, des évolutions sont prévues. « Dans les prochains mois, ils seront traduits en plusieurs langues (français, espagnol, chinois) et nous allons faire évoluer la plateforme en la co-construisant d’abord avec des professionnels de l’autisme (cliniciens, psychologues) puis avec les associations de parents et les malades, pour s’adapter au plus près de leurs besoins au quotidien », annonce le chercheur.

L’idée est de pouvoir à terme transmettre à tous ceux qui prennent en charge des personnes autistes des données scientifiques de haut niveau grâce à un outil facile d’utilisation et permettant en fonction de l’âge, du type de troubles, de choisir à terme la meilleure approche.

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