Africa-Press – Guinee Equatoriale. Le ministère de la Santé a présenté le résumé des indicateurs nationaux du VIH/SIDA pour l’année 2024. Cette séance de travail s’est tenue ce lundi entre le Premier ministre Manuel Osa Nsue et les responsables du ministère de la Santé et du Bien-être social.
Les données révèlent la progression rapide de la maladie dans le pays, avec plus de 62 000 personnes vivant avec le VIH, dont près de mille enfants, 21 000 hommes et environ 35 000 femmes. À cela s’ajoute un taux élevé de mortalité dans les hôpitaux publics, avec plus de 2 500 décès par an, selon les responsables sanitaires. Ceux-ci ont souligné l’importance d’investir dans les produits de santé pour enrayer l’épidémie généralisée, avec une estimation des réactifs et médicaments nécessaires pour les populations cibles, selon les objectifs de couverture, afin de réduire les infections et les décès.
Face à cette situation alarmante de santé publique, le responsable de la coordination administrative a ordonné au ministère de la Santé d’agir rapidement pour contrer ce fléau qui éloigne le pays de l’objectif des « 95-95 » sur la cascade de traitement, et de l’objectif de zéro nouvelle infection par le VIH. Le ministère devra adopter un plan d’urgence intégrant des stratégies de prévention et de sensibilisation de la population à l’importance du traitement et à la lutte contre la stigmatisation liée au VIH, a souligné le Premier ministre. Ce plan devra renforcer les programmes éducatifs et de sensibilisation dans les communautés, les écoles et les zones stratégiques, afin d’accroître la conscience autour du VIH et de ses moyens de prévention, ainsi que mettre en place des points de distribution de préservatifs pour garantir leur accès gratuit dans tout le pays.
Le ministère devra également renforcer le programme de suivi pour un début rapide du traitement antirétroviral dès le diagnostic pendant la grossesse, afin de réduire la charge virale et prévenir la transmission mère-enfant. Il devra aussi fournir des services de santé incluant des tests réguliers du VIH, du conseil et le suivi de la santé de la mère et de l’enfant, et encourager les hommes à se faire tester régulièrement pour un traitement opportun.
Sur la base de ces recommandations, le Premier ministre a convoqué une seconde réunion pour le jeudi 29 mai, lors de laquelle le ministère de la Santé devra présenter un plan d’urgence visant à observer rapidement des progrès concrets dans la lutte contre la propagation du VIH en Guinée équatoriale.
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