La planète géante Jupiter immortalisée par James-Webb

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La planète géante Jupiter immortalisée par James-Webb
La planète géante Jupiter immortalisée par James-Webb

Africa-Press – Guinee Equatoriale. Si découvrir les premières galaxies qui se sont formées dans notre Univers est l’un des principaux objectifs du télescope spatial James-Webb, le nouvel observatoire a décidément bien d’autres talents. Pour preuve, dans la foulée de la publication de ses toutes premières images scientifiques, la Nasa a également délivré les 40 téraoctets de données (1 To = 1 million de mégaoctets), recueillies lors des phases de test du télescope, afin que la communauté scientifique puisse s’en emparer. Parmi elles figure une image emblématique et susceptible de parler à tous, puisqu’il s’agit du premier cliché d’une planète du système solaire selon James-Webb. Une vue assez inhabituelle de la géante gazeuse Jupiter en infrarouge, le domaine d’ondes lumineuses inaccessibles à l’œil humain, que le télescope spatial observe.

Jupiter et sa lune Europe, à gauche, vues par l’instrument NIRCam du télescope spatial James Webb.

On peut y voir des détails extrêmement fins. Notamment dans les nuages qui évoluent dans les bandes de circulation alternée (est-ouest, ouest-est) caractéristiques de l’atmosphère de Jupiter. On y voit aussi le gigantesque anticyclone qui constitue en quelque sorte sa « marque de fabrique » : la grande tache rouge, étonnamment stable puisqu’elle est visible dans son hémisphère sud depuis qu’il est donné aux hommes d’observer la planète avec un télescope. Elle apparaît ici très lumineuse, car, sur ce cliché, les zones les plus claires sont aussi les plus chaudes. Or cet anticyclone, dont le diamètre est plus grand que celui de la Terre, ramène à la surface des gaz très chauds venant de l’intérieur de la planète géante.

Une image d’Europe

Quant au petit corps à gauche de Jupiter sur l’image dont l’ombre est également visible à gauche de la grande tache rouge, c’est sans doute le plus célèbre de ses soixante-dix-neuf satellites naturels connus de la géante gazeuse. Sa lune Europe réputée pour ses mystérieux geysers signalant probablement la présence d’un océan sous sa croûte de glace. Une étendue d’eau liquide salée d’autant plus susceptible d’abriter la vie qu’elle serait en contact avec le manteau rocheux de la lune permettant la survenue de réactions chimiques entre les deux. La qualité de l’image est prometteuse et indique que le télescope James-Webb permet non seulement de voir loin dans l’enfance de l’Univers, mais pourra aussi faire de nouvelles découvertes sur notre voisinage spatial proche, dans « l’ici et maintenant ».

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