Le Starship de SpaceX décolle une seconde fois, explose en vol… et améliore son score par rapport au 1er lancement

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Le Starship de SpaceX décolle une seconde fois, explose en vol… et améliore son score par rapport au 1er lancement
Le Starship de SpaceX décolle une seconde fois, explose en vol… et améliore son score par rapport au 1er lancement

Africa-Press – Guinee Equatoriale. Le Starship de SpaceX a été lancé depuis la Starbase de Boca Chica, au Texas, le 18 novembre 2023. Les équipes de Musk ont corrigé plusieurs problème du premier vol et font avancer de plusieurs cases la conception de cette mégafusée de 120 mètres de haut.

La fenêtre de tir n’était que de vingt minutes, SpaceX l’a saisie. Samedi 18 novembre 2023, la compagnie spatiale d’Elon Musk a procédé au 2e lancement de sa mégafusée Starship, la plus grosse et la plus puissante jamais construite par l’espèce humaine. Un peu après 14h, le colosse de 120 mètres de haut s’est élevé dans le ciel de Boca Chica, au sud du Texas. Le voyage s’est arrêté à 140 km d’altitude, ou Starship a connu un “désassemblage rapide non-planifié” : elle a explosé, dans la novlangue muskienne. Mais l’échec n’est qu’en trompe-l’oeil et la mission marque une nouvelle progression de SpaceX dans la conception de cette fusée, partie prenante et cruciale dans le retour des Américains sur la Lune. Pour quelles raisons ?

Les Raptors de Super-Heavy ont tous été au rendez-vous

La méga-fusée Starship est composée de deux étages, posés l’un sur l’autre. Le premier, en bas, est Super Heavy. C’est l’étage de propulsion. Le second, au-dessus, porte aussi le nom de Starship, comme l’entièreté de la fusée. C’est lui qui, sous une forme modifiée, a été choisi par la NASA pour être l’alunisseur qui permettra aux astronautes d’Artémis 3 de faire l’aller-retour entre l’orbite de la Lune et le sol de notre satellite.

Qui dit étage de propulsion, dit motorisation ad hoc : Super Heavy est mu par un impressionnant bouquet de 33 moteurs Raptors. La première réussite de la mission du 18 novembre 2023 réside dans le fait qu’ils ont tous parfaitement fonctionné. Ce n’avait pas été le cas lors du décollage du 20 avril dernier. Ainsi que l’avait expliqué Sciences et Avenir, quatre Raptors ne se sont pas allumés au décollage. Un 5e et un 6 ont rapidement cessé de fonctionner. D’où le “vol en crabe” qu’avait eu Starship à l’époque. Rien de tel le 18 novembre où la courbe de vol était parfaite.

Séparation réussie entre Super Heavy et Starship

Autre raison pour que SpaceX se satisfasse du tir : la séparation des deux étages a été réussie ; cela n’avait pas été le cas lors du premier vol. Là, Super Heavy et Starship “deuxième étage” se sont gentiment éloignés l’un de l’autre, pendant une opération qui a vu Super Heavy éteindre plusieurs de ses moteurs Raptors pour perdre de la vitesse et éviter la collision avec l’étage supérieur, désormais autonome. Super Heavy aurait dû ensuite les rallumer pour reprendre sa course vers l’océan Atlantique, où il devait s’abîmer (alors que, à terme, les deux étages ont vocation à être récupéré et ultérieurement réutilisés).

Il n’en a rien été et l’étage de propulsion a explosé. Cela n’a pas empêché le deuxième étage de continuer son vol, durant plusieurs minutes. Mais à 140 km d’altitude environ, le contact a été perdu avec SpaceX. Et l’engin a à son tour explosé. Les équipes de Musk ont cependant amélioré le score, en corrigeant les erreurs du premier vol. L’installation d’un déluge, ce système de refroidissement du pas de tir avec un réseau de lances à eau, semble aussi avoir préservé le pas de tir, qui était sorti ravagé du lancement précédent.

Le décollage était scruté évidemment par la NASA, qui a fait de SpaceX son partenaire privé de prédilection. “Félicitations aux équipes qui ont progressé lors du test en vol d’aujourd’hui, a écrit sur Twitter (désormais X) le patron de la Nasa Bill Nelson. Le vol spatial est une aventure audacieuse qui exige un esprit positif et une innovation audacieuse. Le test d’aujourd’hui est l’occasion d’apprendre, puis de voler à nouveau”. A Boca Chica, nul doute qu’on oeuvre déjà à l’analyse des paramètres du vol, et à la préparation du prochain. Rendez-vous début 2024.

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