Les plus anciennes empreintes d’oiseaux de l’hémisphère Sud

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Les plus anciennes empreintes d’oiseaux de l’hémisphère Sud
Les plus anciennes empreintes d’oiseaux de l’hémisphère Sud

Africa-Press – Guinee Equatoriale. L’histoire des Avialae, le clade qui comprend les oiseaux actuels et ceux disparus, est encore émaillée de bien des inconnues. Si le registre des anciens oiseaux de l’hémisphère Nord est bien rempli, celui de l’hémisphère Sud est beaucoup plus pauvre et les fossiles s’y font extrêmement rares.

Cela constitue une difficulté majeure pour les spécialistes s’efforçant de percer les secrets de l’évolution de ces volatiles dont les origines remontent à environ 150 millions d’années.

Une nouvelle découverte, d’empreintes mais pas de squelettes, indique que plusieurs espèces fréquentaient déjà le pôle Sud, il y a 120 millions d’années. De quoi éclairer, un peu, la distribution des premiers oiseaux à travers le monde.

Les oiseaux du Gondwana

Au début du Crétacé, il y a 145 millions d’années, la Pangée (le continent unique qui a regroupé toutes les terres émergées) avait déjà commencé à se disloquer pour former, au nord, la Laurasie et au sud, le Gondwana, un supercontinent lui aussi en phase de morcellement. Ce lent processus donnera naissance, des millions d’années plus tard, à l’Amérique du Sud, l’Afrique, l’Inde, l’Antarctique et l’Australie.

Rares sont les fossiles d’oiseaux provenant de ces entités géographiques. Mais la trouvaille de paléontologues australiens, menés par Anthony Martin, de l’Université Emory, aux Etats-Unis, propulse l’Australie comme patrie des plus vieux oiseaux connus du Gondwana. D’une pierre deux coups, cette découverte constitue la plus ancienne preuve connue d’oiseaux vivant dans d’anciens environnements polaires.


Probablement des oiseaux migrateurs

La piste mise au jour est en effet située dans la formation de Wonthaggi, au sud de l’Australie. Ce territoire était situé tout près du pôle Sud, au début du Crétacé. Les paléontologues y ont déniché 27 empreintes d’oiseaux, datées de 129 à 120 millions d’années.

Leurs tailles et leurs formes, décrites dans un article publié dans la revue PLOS ONE, indiquent la présence de plusieurs espèces d’oiseaux différentes, dont certaines les plus grandes connues au Crétacé.

Les traces sont présentes dans plusieurs couches stratigraphiques de ce qui était autrefois une ancienne plaine inondable polaire, ce qui suggère que ces oiseaux pourraient avoir visité cette zone de façon saisonnière, peut-être dans le cadre d’une route de migration.

Ces résultats ont des implications importantes pour comprendre comment les oiseaux se sont dispersés à travers les continents et les écosystèmes.

Le Gondwana révélera – peut-être – de plus nombreuses traces d’oiseaux précoces, au fur et à mesure des fouilles. Cela indiquerait qu’ils étaient plus abondants qu’imaginé dans l’hémisphère Sud, estiment les auteurs de l’étude. Les scientifiques espèrent que leurs travaux inciteront d’autres paléontologues à chercher de nouvelles empreintes dans cette zone.

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