Africa-Press – Guinee Equatoriale. Le sujet n’est pas étranger à l’Institut de Recherche Technologique (IRT) SystemX. En octobre 2023, il lançait un projet dédié au stockage carbone dans les sols agricoles au travers d’un jumeau numérique des sols. Mi-mai 2024, l’RT a annoncé un nouveau projet sur cette thématique, la mise en place d’une méthodologie à destination des entreprises, des organismes publiques, pour évaluer l’impact environnemental du numérique.
“On a rarement une idée de l’impact environnemental”
Que se passe-t-il quand on change des matériels informatiques, que l’on déploie de nouveaux serveurs, de nouveaux services en ligne hébergés dans le cloud, voire un SOC (une plateforme dédiée à la sécurité d’un système d’information) ? “C’est une réflexion qui est là depuis quelque temps déjà, notamment avec la réglementation sur le bilan carbone, mais quand on gère un parc informatique ou que l’on utilise des programmes d’intelligence artificielle, on a rarement une idée de l’impact environnemental”, souligne Amira Ben Hamida, responsable de la thématique économie circulaire et transition écologique à l’IRT.
Et par impact environnemental, il faut entendre aussi bien “bilan carbone” que “coût énergétique” pour les entreprises, voire d’autres critères encore à définir (par exemples relatifs aux matières premières de fabrication).
Un sujet épineux
Ce projet, qui implique CentraleSupelec, Total Energies, Airbus Protect, l’AFNIC et l’éditeur de logiciels open source Teclib’, est prévu sur trois ans. Il s’attèle à un sujet épineux, pour lequel les études existent, se multiplient même (Inria a monté tout un programme de recherche Environnement et Numérique), mais sans méthode unifiée et avec des angles morts. “Si la question de l’impact environnemental individuel des équipements informatiques a très tôt été traitée via des approches quantitatives et multicritères (ce que l’on appelle l’analyse du cycle de vie), ce n’est pas le cas des services numériques dans leur ensemble” explique la cheffe de projet Gwenaëlle Berthier.
L’équipe du projet va se tourner vers des travaux de l’Arcep, de l’Ademe pour voir comment ces agences procèdent, et parcourir la littérature scientifique. Mais le sujet évolue aussi beaucoup.
Ce chantier va donc nécessiter de définir quels critères d’évaluation utiliser, trouver les plus pertinents afin que la méthode serve de référentiel commun, applicable à différents secteurs utilisant des services numériques, et devienne un véritable outil d’aide à la décision. “L’empreinte environnementale liée au numérique devient un coût, prévient Gwenaëlle Berthier. S’y préparer en amont avec différents indicateurs multicritères respectant les différentes phases de l’analyse de cycle de vie des services numériques sera un atout.”
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