Africa-Press – Guinee Equatoriale. Une membrane de matériau souple se déploie peu à peu en forme de tube, comme un collant qui se déroule, sous l’effet de l’air sous pression injecté à l’intérieur. C’est le principe de base de ce que l’on appelle les « vine robots » (robot vigne), inspirés des plantes grimpantes ou rampantes. Le concept est apparu en 2017 par le biais d’un projet de l’université Stanford (Etats-Unis) et a depuis été largement décliné par la communauté des roboticiens.
Une équipe de chercheurs en génie mécanique issus de, justement, l’université Stanford et du Massachusetts Institute of Technology (Etats-Unis), présente une nouvelle approche dans un article de la revue Science Advances en décembre 2025.
Système en boucle fermée
En effet, jusque-là, les robots vignes mis au point ont eu pour caractéristique commune de se déployer en longueur (au sol ou à la verticale), recevant l’injection d’air par une extrémité tandis que l’autre extrémité avait une fonction d’exploration, comme la tête d’un serpent. Dans ce nouveau projet, le tube forme au contraire une boucle en forme de U, comme un harnais, fermée aux deux extrémités pour soulever des objets (voir la démonstration vidéo ci-dessous).
Les chercheurs ont développé deux appareils, l’un pour soulever de petits objets, l’autre pour soulever de grosses charges. Les tubes du premier sont faits de plastique polyéthylène. Ceux du second système sont en nylon ripstop recouvert d’une membrane de polyuréthane thermoplastique. Les uns et les autres ont été préformés de manière à ce que, lorsqu’ils gonflent, ils ne se déploient pas en ligne droite mais en demi-cercle. Ils émergent d’une base motorisée d’où est insufflé l’air à une extrémité, passent sous l’objet à saisir, puis reviennent au support de base où l’autre extrémité s’insère dans un logement. Un mécanisme de fermeture scelle le tout, ce qui permet d’emprisonner l’objet puis de le soulever.
Une balle, un vase et un corps humain
Le système fonctionne selon plusieurs variantes, avec un ou plusieurs tubes. Il a pu saisir et déplacer des objets comme une balle, un vase en verre, une pastèque, attraper un anneau et un seau en passant le tube dans l’anse ou aller chercher un poids de musculation placé en vrac dans une caisse avec plein d’autres objets.
Mais le projet s’avère le plus impressionnant lorsqu’il se montre capable de soulever un corps humain allongé, préfigurant des usages médicaux et hospitaliers (notamment en gériatrie). En l’occurrence, les tests ont été menés avec une participante âgée de 25 ans, pesant 74 kg et mesurant 1,70 m. Cette dernière a pu être portée par deux tubes souples à 25 cm au-dessus d’un lit. Les chercheurs sont ensuite allés un peu plus loin avec un mannequin de 79 kg porté par un seul robot-vigne.
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