Africa-Press – Madagascar. Il a été le dernier membre fondateur du groupe Ny Railovy à fermer le rideau de la scène. Biry, Bruno Randriamahatana a rejoint le firmament des immortels, samedi.
Weekend « chaud » pour le monde de la musique malgache avec le décès survenu samedi de Biry, membre fondateur du groupe Ny Railovy. Ancienne gloire de ce qui allait être considéré par les spécialistes comme prémices du pop national, il appartenait à un groupe célèbre dans les années 50, un des pionniers de la variété malgache.
Avec la disparition de Bruno Randriamahatana, son nom dans l’état civil, à 87 ans, les quatre membres originels du band Ny Railovy, chantant un condensé de « doo-overs » et de « variété européenne », se sont ainsi rejoints au firmament des immortels de la musique malgache. Ce décès annonce aussi les dernières lignes d’un livre.
C’est toute une époque où la France, plus précisément Paris, était presque la seule « lumière » de l’Occident intégrée dans l’imaginaire tananarivien. Une époque où l’arrivée des nouvelles technologies allait pour longtemps centraliser dans la capitale, la production musicale. Avec une industrie musicale prometteuse, contrôlée par les colons ou leurs descendants.
Une époque où les instruments allaient s’enrichir de l’électrique. Quelques années avant la période « rouleau compresseur » du folk des années 60 à 70, retour aux valeurs du terroir. Premier réflexe d’une culture libérée d’un coup, endolorie par la colonisation. Ny Railovy est parmi ceux qui ont incarné la « vynilisation » de la musique malgache.
Son producteur de l’époque, Sibrower, a proposé un premier 45 tours qui allait vite être un grand succès. Dans ce disque se trouvaient les titres : Nosiko, Lanitr’I Gasikara, Ekeko ry Tompo mahery, Bitsiky ny takariva.
Aux dernières nouvelles, la dépouille de Biry quittera sa demeure à Avaradoha à 11h30. Une cérémonie se tiendra ensuite à l’église FJKM Ambodifahitra Maritiora avant qu’il ne rejoigne sa dernière demeure à Andramasina Avaradrano.
Maminirina Rado
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