Africa-Press – Madagascar. Un nouvel épisode de grève se profile à l’horizon à l’université d’Antananarivo. Deux associations d’étudiants, de la faculté des Médecines et de la faculté des Lettres et des Sciences humaines, ont donné un ultimatum de 72 heures aux autorités malgaches pour répondre à leurs revendications. Il expire le 10 juillet prochain, jour où les étudiants envisagent de tenir une importante manifestation au cas où leurs exigences ne seraient pas satisfaites.
La requête des étudiants porte essentiellement sur la réclamation de paiement de leurs bourses d’études des six mois restants pour ceux qui ont déjà touché les trois premiers mois, il y a environ deux mois. Mais ils demandent aussi le paiement de l’équipement et des trois premiers mois d’études pour certains étudiants, exclus de la liste des bénéficiaires pour des raisons qui restent encore floues. A cela s’ajoutent la question de rétablissement à la normale de l’approvisionnement en eau et de la connexion internet.
« L’eau est importante pour l’hygiène et la santé », expliquent les deux associations dans un communiqué. « La connexion internet sert notamment pour les recherches », ajoutent-elles. Comme dans l’ensemble du territoire, l’approvisionnement en eau pose des problèmes dans les sites de l’université, notamment dans les logements réservés aux étudiants. Même problème pour la connexion internet qui est de très mauvaise qualité dans plusieurs facultés.
Pour le paiement des bourses d’études, le rapport du conseil des ministres de la semaine dernière a déjà indiqué leur paiement, sur ordre du président de la République qui exige l’équité et la transparence dans la procédure. En effet, le paiement des quatrième, cinquième et sixième mois d’études devrait se réaliser ce mois de juillet et celui des trois mois restant avant la fin de l’année universitaire, prévue au mois d’août. Mais les étudiants indiquent qu’ils veulent le paiement et non un simple calendrier de paiement.
Les menaces de grève au sein des universités ne sont malheureusement pas nouvelles et portent souvent sur le paiement des bourses d’études dont le montant est dérisoire. Mais jusqu’ici, les autorités en place peine à résoudre ces problèmes récurrents, qui peuvent toutefois être évités si les dirigeants sont capables de bien gérer.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Madagascar, suivez Africa-Press
