Africa-Press – Madagascar. Les résultats tant attendus de l’enquête sur l’intoxication alimentaire survenue à Ambohimalaza le 14 juin dernier ont finalement été rendus public. Selon les déclarations officielles du procureur de la république et le chef du service de la toxicologie clinique et réanimation médicale à l’hôpital HJRA, un agent toxique puissant, a été trouvé dans les échantillons envoyées en France. La piste du botulisme a été ainsi écartée, l’empoisonnement volontaire, thèse défendue par les autorités est confirmée.
Les termes employés par les autorités restent vagues et laissent planer des zones d’ombre dans cette affaire. Le nom de la substance toxique qui a conduit aux décès de 28 personnes n’a pas été dévoilé certainement en raison du respect du secret de l’enquête et de l’instruction.
Cette annonce survient après les reproches faits au gouvernement de ne pas communiquer suffisamment sur ce dossier. La pression s’est intensifiée ces derniers jours suite à l’interpellation de la société civile et de proches des victimes qui réclament une totale transparence sur cette affaire. Toutefois, la déclaration d’hier a été qualifiée par de nombreux observateurs de creuse et vide, un acte de diversion, rendu inévitable par la montée de la contestation.
Pendant ce temps, les rumeurs persistent. Certaines évoquent une affaire bien plus complexe que celle d’une simple intoxication accidentelle. Des fuites non confirmées font état d’un contexte sensible impliquant une personnalité politique, dans un triangle aux allures de polygamie ou d’adultère, qui aurait dégénéré en vengeance ciblée. Ces éléments, bien que non vérifiés à ce stade, alimentent la défiance d’une opinion publique de plus en plus sceptique. Le besoin de vérité devient urgent, alors que cette affaire prend une tournure mêlant drame sanitaire, soupçons politiques et climat de méfiance généralisée.
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