Tva sur les Crédits: L’État Réagit au Tolle Public

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Tva sur les Crédits: L'État Réagit au Tolle Public
Tva sur les Crédits: L'État Réagit au Tolle Public

Africa-Press – Madagascar. Le Conseil des ministres décentralisé tenu ce jeudi 10 juillet à Sainte-Marie a apporté des clarifications attendues sur l’application controversée de la TVA de 20 % sur les intérêts des emprunts. Une circulaire officielle, entrée en vigueur immédiatement après son approbation, vient préciser que les particuliers contractant des crédits à la consommation ainsi que les institutions de microfinance ne seront pas concernés par cette taxe. Une décision saluée par les usagers, mais qui sonne comme une douche froide pour les banques primaires.

Inscrite dans la loi de finances 2025, cette mesure fiscale avait initialement semé la confusion. Les dispositions étaient jugées floues et imprécises, ce qui avait provoqué une vague de critiques de la part de la population et des emprunteurs, inquiets de devoir assumer une hausse du coût de leurs crédits. Les établissements bancaires avaient même déjà prévu de répercuter la TVA sur leurs clients dès début juillet.

Face à cette levée de boucliers, l’exécutif a donc été contraint de réajuster sa position. « Conformément aux directives du Président de la République », mentionne le rapport du conseil des ministres, « la taxe ne sera pas appliquée aux crédits à la consommation ni aux prêts accordés par les microfinances ». En clair, ce sont désormais les banques primaires qui devront absorber l’impact de cette mesure.

Par ailleurs, en respect du principe de non-rétroactivité, la TVA ne s’appliquera ni aux prêts signés avant janvier 2025 (entrée en vigueur de la loi de finances), ni à ceux conclus avant le 11 juillet 2025, date de mise en application de la circulaire.

Le communiqué de la présidence sur le conseil des ministres rappelle que cette taxation n’a rien de nouveau, puisqu’elle était déjà en vigueur avant 2006. Sa réintroduction s’inscrit dans le cadre des recommandations des bailleurs de fonds, visant à réduire le niveau jugé excessif des dépenses fiscales à Madagascar. Mais cette fois, le gouvernement semble avoir appris – à la hâte – qu’une réforme fiscale, surtout en période de fragilité économique, ne peut s’improviser.

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