Africa-Press – Madagascar. Dans un communiqué daté du 15 juillet 2025, le Conseil d’Administration de Madagascar Airlines a annoncé que le mandat de l’actuel Directeur Général prendra fin le 31 juillet, conformément aux dispositions contractuelles. Si la possibilité d’une reconduction est évoquée, aucune décision n’a encore été arrêtée. Une incertitude qui interpelle à l’heure où la compagnie se veut en phase de redressement et de stabilisation.
Le Conseil d’Administration tente de rassurer l’ensemble des parties prenantes – clients, collaborateurs, partenaires et institutions – en insistant sur la continuité stratégique de l’entreprise, notamment par le biais de son Plan Phénix 2030. Il affirme que les efforts de modernisation, la digitalisation, le renouvellement de la flotte et le développement du hub d’Ivato se poursuivent activement. Les engagements contractuels seraient maintenus, et la gouvernance présentée comme rigoureuse.
Pourtant, cette communication optimiste semble en décalage avec une réalité plus incertaine. Car derrière cette volonté de continuité, se pose la question centrale: changement ou reconduction? Thierry de Bailleul, actuel directeur général, a déjà rempli son contrat initial de deux ans en décembre 2024. Celui-ci avait été prolongé de six mois, jusqu’à la fin de juillet 2025. Embauché à une époque où Madagascar Airlines assurait encore des vols domestiques, régionaux et internationaux, sa mission s’est retrouvée profondément modifiée avec le recentrage de la compagnie sur les seules lignes intérieures.
Le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, s’est d’ailleurs exprimé sur la situation, apportant un éclairage loin d’être anodin: « Nous sommes en train de voir si nous pouvons maintenant réouvrir ce poste ». Une déclaration qui vient semer le doute sur la pérennité du leadership actuel, et sur les intentions réelles du gouvernement quant à l’avenir de la direction de la compagnie.
Alors que Madagascar Airlines cherche à projeter une image de rigueur, de transparence et de performance, l’absence de clarté sur la direction future laisse planer un flou peu rassurant. Dans un contexte où la confiance – des usagers comme des partenaires – est un levier essentiel de redressement, cette phase transitoire mérite d’être gérée avec plus de lisibilité pour ne pas fragiliser les acquis durement obtenus.
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