Africa-Press – Madagascar. La Secrétaire nationale du parti Arema, Annick Ratsiraka, est convoquée ce jeudi 17 juillet par le Pôle Anti-Corruption (PAC) et le Bianco (Bureau indépendant anti-corruption), selon une déclaration officielle de son parti. Une convocation qui intervient dans un climat tendu, alors que le nom de cette figure politique n’est pas étranger aux débats sur l’indépendance de la justice à Madagascar.
À l’origine de cette affaire, une plainte déposée en 2022. Le PAC avait, à deux reprises, classé l’affaire sans suite mais le plaignant a fait appel, et la justice aurait cette fois donné raison à sa démarche. Ce retournement ouvre ainsi la voie à une relance des procédures judiciaires. Sur les réseaux sociaux, plusieurs soutiens du régime en place se sont empressés de préciser qu’il ne s’agirait nullement d’un dossier à caractère politique, mais d’une simple affaire relevant du droit commun. Une manière de désamorcer les soupçons d’instrumentalisation.
Du côté du parti Arema, les interrogations persistent. Le contexte politique et le profil de la concernée nourrissent les doutes. Annick Ratsiraka, une des filles de l’ancien président Didier Ratsiraka s’est portée candidate aux dernières législatives de 2024 à Mahanoro mais sa candidature a été rejeté par la CENI. Contrairement à sa sœur Sophie Ratsiraka, actuelle députée et ancienne ministre de l’Artisanat sous le gouvernement Ntsay, Annick Ratsiraka a clairement affiché son opposition au régime Rajoelina.
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