Africa-Press – Madagascar. C’est une avancée diplomatique et économique majeure pour Madagascar. Le Président des États-Unis, Donald Trump, a signé le 31 juillet un décret réduisant de manière significative les droits de douane appliqués aux produits malgaches: ils passeront de 47 % à 15 %, une mesure qui entrera en vigueur dès le 7 août prochain. Cette décision s’inscrit dans le cadre du PROSPERITY DEAL, un accord déposé par Madagascar le 4 juin 2025, et qui a fait l’objet de négociations soutenues entre Antananarivo et le Représentant Américain du Commerce (USTR).
Le ministère des Affaires étrangères malgache a salué cette avancée, qui concerne également l’ensemble des pays membres de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe), mais dont Madagascar est le premier bénéficiaire direct. Le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM), quant à lui, s’est félicité de cette réduction substantielle, estimant qu’elle constituait un levier essentiel pour la relance des exportations, notamment dans les secteurs clés du textile, de la vanille et des mines.
Ces résultats sont le fruit d’un effort collectif. Le GEM souligne l’apport déterminant de plusieurs entités sectorielles — le Groupement des Entreprises Franches et Partenaires (GEFP), le Conseil National de la Vanille (CNV) et la Chambre des Mines de Madagascar (CMM) — qui ont permis de bâtir un dossier solide fondé sur la transparence, la qualité des données transmises et la crédibilité des filières d’exportation. L’administration américaine, initialement peu favorable à une réduction tarifaire, a finalement reconnu la pertinence des arguments avancés par la partie malgache.
Francis Rabarijohn, président du GEM, voit dans cette décision une opportunité à saisir pour renforcer la compétitivité du pays. “Nous avons désormais une carte à jouer pour capter davantage d’investissements, stimuler la production locale et repositionner Madagascar sur les marchés internationaux. Le partenariat public-privé, qui a montré sa force dans ces négociations, sera appelé à jouer un rôle stratégique dans la suite du processus”, a-t-il déclaré.
Alors que les taux appliqués par les États-Unis aux produits africains et asiatiques restaient globalement plus avantageux, cette réduction met Madagascar sur un pied d’égalité avec ses principaux concurrents. Reste désormais à transformer l’essai: les autorités et les acteurs économiques devront miser sur la qualité, l’innovation et la gouvernance pour maintenir la confiance des partenaires internationaux et bâtir une croissance durable.
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