2025-2050: quelles Innovations en Médecine?

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2025-2050: quelles Innovations en Médecine?
2025-2050: quelles Innovations en Médecine?

Africa-Press – Madagascar. Des organes de synthèse à la demande

Face à la pénurie, les organes de synthèse font rêver. « Nous arrivons bien à mimer certaines structures fonctionnelles d’un organe, comme une partie de l’intestin ou du cerveau », explique Vincent Flacher, directeur de recherche au CNRS. Des organoïdes d’îlots de Langerhans, qui produisent l’insuline dans le pancréas, sont déjà en développement. La synthèse d’un organe complet avec sa vascularisation et son système immunitaire est encore hors de portée. Mais la bio-impression à partir de cellules souches promet des applications thérapeutiques, comme pour la greffe de peau.

Le futur de l’édition génétique

Dès sa sortie de prison en 2022, He Jiankui, à l’origine de la naissance des premiers bébés OGM, a retrouvé un poste à l’université de technologie Wuchang à Wuhan (Chine). S’il reconnaît s’être trop précipité dans sa quête de gloire, il n’en démord pas: l’avenir est au génie génétique, en particulier au stade embryonnaire, pour éradiquer le cancer, Alzheimer et le Sida. Au-delà de cette approche controversée, il est certain que l’édition génétique aboutira dans les 25 prochaines années à de nouveaux traitements.

Des organoïdes pour remplacer les animaux de laboratoire

Allons-nous vers l’utilisation d’organoïdes comme alternative à l’expérimentation animale? Ces versions miniatures et simplifiées d’organes réduisent déjà le nombre d’animaux utilisés. Il est même possible de combiner plusieurs organoïdes grâce à la microfluidique, qui permet de faire circuler entre eux de petites quantités de réactif. À l’avenir, la reconstitution d’un organisme entier sur une puce semble envisageable.

Un avatar numérique pour prédire sa santé

La médecine deviendra-t-elle entièrement numérique? La multiplication de dispositifs de collecte de données de santé en temps réel (montres, bagues, etc.) pourrait alimenter un avatar numérique développé pour prédire la santé de chacun. Tout changement anormal d’un marqueur biologique serait analysé et le cas échéant interprété pour déterminer un traitement personnalisé. Si une chirurgie est nécessaire, les informations seraient transmises à un robot chirurgical capable d’opérer sans intervention humaine nécessaire. Et le médecin? Il lui resterait à valider les décisions prises par l’IA.

Bio-impression et thérapies cellulaires

Les bases sont posées pour voir aboutir dans les prochaines années des greffes de tissus bio-imprimés à l’aide d’encres cellulaires pouvant reproduire la peau pour les grands brûlés, le cartilage ou les os pour les blessures graves. Ou encore injecter des cellules souches modifiées, comme ce fut le cas en avril pour rétablir la production de dopamine dans le cerveau de patients atteints de la maladie de Parkinson. Difficile de prédire à quoi elles ressembleront en 2050, mais les thérapies régénératrices ont le vent en poupe.

Alphafold bouleversera la médecine

On peine encore à mesurer l’impact de la déflagration théorique qui s’est abattue sur le monde de la biochimie en 2021. En réussissant à modéliser la forme tridimensionnelle prise par les 200 millions de protéines qui structurent le monde du vivant, l’algorithme Alphafold a mis fin à l’un des défis les plus tenaces qui agitaient la biochimie depuis un demi-siècle. Désormais, la balle est dans le camp des industries pharmaceutiques pour s’emparer de ces nouvelles données afin d’en tirer de nouveaux médicaments et des thérapies inédites.

Du sang de culture universel

« En France il n’y a pas de pénurie de sang mais des tensions, surtout pour les groupes sanguins plus rares comme ceux des personnes d’origine africaine », expose France Pirenne, professeure d’hématologie transfusion à l’université Paris-Est Créteil. Si la perspective de produire du sang de culture d’ici à 2050 n’est pas de la science-fiction, le principal frein est le rendement, qui n’excède pas les 15 millilitres par culture. Une autre stratégie, publiée récemment par des chercheurs suédois, consiste à convertir, avec un rendement élevé, du sang de groupe A en groupe O – celui des donneurs universels.

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