Africa-Press – Madagascar. Les députés élus dans la circonscription d’Arivonimamo réclament la démission du chef de district de cette localité. Une situation jugée inacceptable par le syndicat des administrateurs civils (SYNAD), qui dénonce des pressions politiques contraires à l’État de droit.
Lors d’un point de presse hier, le député d’Arivonimamo et président du parti FIVOI, Antoine Rajerison a accusé le chef de district de bloquer le développement de sa circonscription. Les députés de FIVOI qui ont remporté les élections avec 77,40 % des voix, reprochent au chef de district de ne pas assume ses responsabilités et ignore ses obligations. Un mouvement pour la destitution de ce chef de district est ainsi prévu ce jour par le parti FIVOI à Imerintsiatosika.
De son côté, Le SYNAD a mis en garde contre les risques de dérive liés à ce type de revendications. Il a rappelé que le décret n°2009-890 définit précisément les responsabilités des administrateurs civils, qui ne sauraient être assimilés à des instruments partisans. « Un responsable public ne doit pas devenir un facteur de division ni un instigateur de troubles, mais rester un modèle de neutralité et d’exemplarité au sein de la société », a insisté l’organisation.
Le cas d’Arivonimamo illustre, selon le syndicat, les tensions récurrentes entre élus et représentants de l’État. Les administrateurs civils redoutent que de telles pressions n’affaiblissent les fondements de la démocratie et ne créent un précédent dangereux. « Nous ne pouvons pas accepter l’incitation des citoyens à ne pas respecter la loi ou à contester les institutions sur des bases politiques », ont-ils ajouté.
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