1900 Urban Space Antsiranana : Le visage de la femme vu par l’œil artificiel

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1900 Urban Space Antsiranana : Le visage de la femme vu par l’œil artificiel
1900 Urban Space Antsiranana : Le visage de la femme vu par l’œil artificiel

Africa-Press – Madagascar. Franco Oceano propose « tarehy les masques de Vénus » à 1900 Urban Space Antsiranana du 13 mai au 3 juin 2022. Comme le titre l’indique, l’artiste exposera plus de 20 photos illustrant les visages des femmes. D’après le photographe français « Le point de départ de ce travail photographique était de jouer sur la diffraction de la lumière à travers un volume d’eau. Ensuite, de se servir de cette lumière diffractée comme d’un pinceau lumineux pour peindre sur une toile, en l’occurrence des bustes à moitié immergés. Le résultat laisse une place à la surprise et apparaît sous divers aspects comme des scarifications pour certains, des maquillages ancestraux pour d’autres… Chaque visage cache une vérité. Il est le reflet d’une âme énigmatique. L’expression d’un mystère. Photographier ce mystère, essayer de le comprendre, est l’une des bases de mon travail. Car derrière le mystère, il y a la mystique et le mysticisme esthétique». Pour le vernissage, une musique va accompagner les photos et va leur donner encore plus d’intensité et de mystère.

En fait, l’idée de départ était de ne pas être dans la photo de reportage ou d’actualité pour illustrer une histoire ou une situation qui se déroule devant les yeux du photographe. Ici, pour les photos, il n’y a pas d’histoire. On est dans un travail artistique ayant pour base le portrait. Les visages sont comme prisonniers derrière une vitre liquide. Mais beaucoup ont eu peur de mettre leur tête sous l’eau complètement et d’ouvrir les yeux. Après, l’auteur voulait que la chevelure remplisse l’image donc la solution était de la faire flotter à la surface de l’eau.

Par ailleurs, il s’agit de portraits artistiques travaillés un peu comme dans la peinture. Il n’y a aucune retouche, aucun rajout. Il y a juste un travail sur le contraste des noirs et des blancs. Il n’y a pas de flash ou de projecteur. Tout est en lumière naturelle. Comme, lors de son exposition à l’Alliance Française l’année dernière, les photos seront commentées par des légendes de l’anthropologue Robert Jaovelo DJao.

Le noir et blanc permet de renforcer les contrastes, de dessiner des masques. Le mot masque vient du mot romain, maska qui signifie à la fois masque et sombre. À l’époque antique, maska pouvait aussi signifier démons ou sorcières. « Derrière le masque, le visage, sous la surface, peut ainsi se cacher tous les démons de la Terre d’où le nom de l’exposition Tarehy, les masques de Vénus », a ajouté l’artiste.

En outre, à travers ses documentaires et reportages pour différentes émissions de télévision françaises et internationales, Franco Oceano a été emmené aux Etats-Unis, au Groenland, en Tanzanie, en Argentine, à Malte, en Thaïlande, à Taiwan, en Angleterre, en Égypte et à Madagascar, pays pour lequel il a un véritable coup de foudre. En complément de ses films, Franco Oceano développe, depuis peu, une approche photographique inédite et personnelle. Essentiellement en noir et blanc, sa vision humaine des situations et la forme graphique des ses images, font la qualité et la force de son style.

Iss Heridiny

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