Africa-Press – Madagascar. Cette évolution s’explique par la diminution récente du prix du baril de pétrole sur le marché international. Or, Madagascar étant un pays entièrement importateur de produits pétroliers raffinés, les variations mondiales des cours se répercutent localement avec un décalage de deux mois. En effet, le transport maritime et les formalités d’acheminement jusqu’au territoire national nécessitent en moyenne une durée de huit semaines. Ce mécanisme de décalage explique pourquoi les effets de la baisse actuelle des prix internationaux ne commenceront à se faire sentir qu’à partir de juin.
Cette bonne nouvelle intervient dans un contexte où les consommateurs malgaches ont été confrontés, ces dernières années, à une forte hausse du coût des carburants. En juillet 2022, les prix à la pompe avaient bondi de 44 %, accentuant les tensions sur le pouvoir d’achat des ménages. Face à cette situation, l’année 2025 a débuté avec une série de révisions tarifaires mensuelles destinées à alléger cette pression.
Depuis le 18 janvier 2025, date de la première révision, les prix du litre d’essence (SP95) ont diminué de manière significative: de 5 700 Ariary en janvier, ils sont passés à 5 510 Ariary au mois de mai. Le gazole qui était de 4 900 ariary a suivi la même tendance, avant de connaître une hausse de plus de 200 ariary au mois de mai, soit 5 170 ariary le litre. Ces réajustements réguliers visent à refléter les conditions du marché international tout en préservant un équilibre économique local.
Pour l’OMH, la baisse attendue en juin est un signal positif pour les usagers et les opérateurs économiques, dans l’attente d’un retour à une stabilité durable des prix des carburants sur l’ensemble du territoire.
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