Africa-Press – Madagascar. Au cours des dernières décennies, la connectivité n’est plus un luxe mais une nécessité – littéralement l’épine dorsale de la croissance en Afrique. À la fin de l’année 2023, le taux de pénétration du téléphone mobile en Afrique subsaharienne s’élevait à plus de 44 %, soit un demi-milliard de personnes, selon le rapport GSMA 2024. Celui de l’internet mobile atteignait 27 %. Ce qui témoigne des progrès considérables accomplis pour réduire la fracture numérique, grâce aux investissements massifs dans les infrastructures.
Retour en arrière. L’année 1996 voit la transformation des télécommunications au niveau mondial, en particulier en Afrique du Sud. Des entreprises comme Microsoft et Amazon jettent alors les bases de l’économie de l’internet, tandis que le courrier électronique et les réseaux GSM révolutionnent les communications. L’économie 24h/24 voit le jour. Cette même année, MTN lance ses activités en Afrique du Sud, une étape essentielle dans la connectivité du pays et catalyseur de la transformation économique de l’ensemble du continent.
Célébrant ses 30 ans d’activité en Afrique, MTN est un exemple très concret de l’évolution de la connectivité en Afrique australe, en Afrique centrale et en Afrique de l’Ouest. Grâce à son sens de l’innovation, sa résilience et la qualité de ses partenariats, l’entreprise a su jouer un rôle de tout premier plan dans l’histoire de la transformation numérique du continent.
La connectivité, une ligne de vie économique
La connectivité, plus qu’une simple commodité, est une ligne de vie pour les économies. Au Sud, à l’Est, au centre et à l’Ouest de l’Afrique, les réseaux de télécommunications ont renforcé les entrepreneurs, élargi les marchés, favorisé l’inclusion financière. Ces évolutions ont été depuis longtemps annoncées par des institutions telles que la Banque Mondiale, convaincues que des modèles d’entreprise innovants et l’élargissement de l’accès à l’internet, deviendraient les moteurs essentiels de la croissance économique et de la création d’emplois dans les régions relativement connectées.
Au Ghana, la connectivité digitale alimente les petites entreprises et le commerce électronique. Le vaste réseau 4G de MTN a transformé les marchés informels en écosystèmes numériques prospères, reliant les vendeurs aux acheteurs bien au-delà de leurs communautés respectives.
La connectivité, c’est bien plus que de passer des appels: c’est un élément vital pour les petites entreprises comme pour les familles.
Au Cameroun, les projets d’extension du réseau ont permis aux agriculteurs d’accéder en milieu rural aux données de leur marché en temps réel, augmentant ainsi leur productivité et leurs revenus. En reliant les communautés mal desservies à des écosystèmes économiques plus vastes, la connectivité est devenue un outil d’autonomisation.
Combler le fossé: les défis de l’expansion de la connectivité
La connectivité peut être un facteur de transformation, mais la mise en place des réseaux qui la fournissent n’est pas une petite affaire. Le coût élevé des infrastructures à mettre en place, les obstacles réglementaires et les barrières physiques dans des régions parfois éloignées ont souvent par le passé ralenti la marche du progrès. Selon un rapport de datareportal.com, au début de l’année 2024, près de 60 % de la population camerounaise vit en zone urbaine, contre un peu plus de 40 % en région rurale. Le taux de pénétration de l’Internet dans le pays est d’environ 44 %, ce qui signifie que plus de la moitié de la population ne dispose toujours pas d’un accès aux services en ligne.
Surmonter ces barrières nécessite ingéniosité et collaboration. MTN est à l’origine de solutions telles que l’installation de stations relais alimentées à l’énergie solaire dans les zones rurales du Cameroun, permettant de réduire les coûts énergétiques et d’étendre la couverture du réseau à des zones jusqu’alors coupées de l’économie numérique.
Il s’agit de répondre aux besoins uniques de chaque communauté – afin que la technologie s’adapte à l’environnement, et non l’inverse.
Les partenariats public-privé (PPP) se sont également révélés essentiels. Au Cameroun, la collaboration avec les gouvernements locaux a permis de rationaliser le processus de déploiement et de réduire les délais d’installation des tours solaires. Selon Chris Ngwenya, analyste principal chez Africa Analysis, « la connectivité doit être traitée comme une infrastructure essentielle, au même titre que les routes et l’électricité, afin que personne ne soit exclu ».
L’entrepreneuriat et l’accès au numérique: Un cycle vertueux
La connectivité a favorisé l’arrivée d’une nouvelle génération d’entreprises en Afrique, en particulier dans les domaines de la fintech, du commerce électronique et de l’agritech. La GSMA estime que l’économie de l’internet devrait atteindre 5,2 % du PIB en Afrique d’ici 2025. L’épine dorsale de cette croissance sera composée des petites et moyennes entreprises (PME) qui savent pouvoir s’appuyer sur des réseaux de télécommunications efficaces et robustes pour développer leurs activités.
Au Ghana, les outils numériques connectés ont permis aux PME de s’étendre au-delà de leurs marchés traditionnels. Les agriculteurs utilisent désormais des applications mobiles pour suivre les prix des récoltes, entrer en contact avec les acheteurs et optimiser leurs chaînes d’approvisionnement. Au Cameroun, des initiatives similaires ont permis aux petites entreprises d’accéder à des plateformes en ligne pour mieux tirer parti du commerce régional et mondial.
Une connectivité fiable et abordable est essentielle pour maintenir cet élan. « Pour prospérer, les PME ont besoin d’un écosystème qui soutient le développement, l’éducation et la confiance dans l’économie numérique », explique Chris Ngwenya.
L’essor des plateformes numériques a également stimulé l’innovation dans les domaines de l’éducation et de la santé. Au Ghana, des écoles équipées d’outils numériques alimentés par le réseau de MTN apportent des ressources pédagogiques aux communautés les plus éloignées. Au Cameroun, les programmes de la Fondation MTN ont amélioré la prestation des soins, en reliant les cliniques rurales aux hôpitaux urbains pour l’établissement des diagnostics et l’usage de la télémédecine.
Regarder vers l’avenir: Une révolution de la connectivité
La prochaine phase de la connectivité de l’Afrique indique qu’elle sera aussi transformative que la précédente. Avec les essais en cours au Ghana sur la 5G et les applications IoT en hausse, les innovations en matière d’agriculture, de santé et d’éducation vont rapidement remodeler le continent. Des questions subsistent néanmoins: comment s’assurer que ces avantages atteignent les zones rurales les plus mal desservies ? Qui va supporter les coûts nécessaires au déploiement des réseaux de nouvelle génération ?
Les services de paiement mobile tels que MoMo – dont nous parlerons dans le prochain article de cette série – sont appelés à jouer un rôle central pour combler les retards en matière d’inclusion financière. En alignant sa stratégie de croissance sur les besoins eux-mêmes croissants des économies africaines, MTN peut déjà se réjouir à l’idée de connecter, dans les trente prochaines années, les gens aux opportunités.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Madagascar, suivez Africa-Press