FINANCES – Madagascar réfléchit au développement du marché des capitaux

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FINANCES – Madagascar réfléchit au développement du marché des capitaux
FINANCES – Madagascar réfléchit au développement du marché des capitaux

Africa-Press – Madagascar. Antananarivo, 29 Novembre, 19h15 – La Grande île aura-t-elle sa propre bourse ? Différents acteurs du secteur financier, que ce soit des techniciens du secteur public ou du secteur privé, discutent depuis ce mardi matin du développement du marché des capitaux à Madagascar. Ils réfléchissent notamment sur le modèle du marché, le développement du cadre légal, réglementaire et institutionnel. C’est-à-dire, les piliers nécessaires au développement du marché des capitaux.

« Il ne s’agit pas de concurrencer les banques qui prédominent le système financier à Madagascar », tient à rassurer le gouverneur de la Banque centrale de Madagascar, Henri Rabarijohn. Il évoque « un mode de financement qui vient en complément de ce qui existe comme le financement bancaire et celui des organismes de microfinance ». « C’est une manière de lever l’argent, l’épargne pour la canaliser vers le financement du secteur productif », poursuit-il. « Les banques même vont être des parties prenantes dans les marchés de capitaux », ajoute-t-il encore.

La mise en place d’un marché financier disposant d’un cadre réglementaire et institutionnel bien ficelé suscite des intérêts auprès des épargnants qu’ils soient des particuliers ou des institutions. Des entreprises seraient même prêtes à mettre le paquet. Selon le gouverneur de la BFM, une enquête menée avec l’assistance technique du trésor américain (OTA) a révélé que certaines grandes entreprises locales seraient « prêtes à faire des placements jusqu’à 10 milliards d’ariary par mois ». De quoi stimuler le secteur productif.

Selon la Représentante de la Société financière internationale (SFI) à Madagascar, Marcelle Ayo, « ce partage permet de compenser la résilience du système financier d’un pays ».

Pour le gouvernement, le marché des capitaux représente plusieurs avantages. Il favorise la croissance économique du secteur privé en permettant le recyclage et l’épargne afin de mettre celle-ci au service de l’investissement. Il permet également le financement en monnaie locale et réduit ainsi la dépendance vis-à-vis de la dette extérieure. Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, ministre de l’Economie et des finances, compte bien sur ce projet pour comblet le retard de Madagascar par rapport aux autres pays. « Ce nouveau marché contribuera sans équivoque à la transformation profonde du système financier malgache et à la modernisation des infrastructures financières », conclut le grand argentier.

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