Africa-Press – Madagascar. Les besoins en eau d’Antananarivo ne cessent d’augmenter, alors que la disponibilité stagne, voire régresse. Avant 2019, les besoins quotidiens en eau de la capitale se situaient à 140 000 m3.
Actuellement, on constate que la demande excède de 100 000 m3 l’offre, constituée par la capacité de production de 200 000 m3 qu’ont les stations de pompage qui alimentent la capitale.
Les besoins augmentent du fait de la hausse de la population, mais aussi du fait des pertes physiques à travers les fuites de tuyauteries et des vols purs et simples. L’ensemble de ces pertes est estimé à 60 000 m3, soit 30% de la production.
Pour faire face à l’évolution de la situation, de nouveaux forages permettant d’obtenir 95 000 m3 par jour seront mis en œuvre aux alentours de la capitale (Amoron’Akona, Faralaza, Ambohijanaka).
Pour réduire les pertes, 64 km de canalisations seront à changer à Antananarivo d’ici à mars 2026. Mais la JIRAMA aura également à rajouter 50 km de canalisations pour les communes périphériques. De toute évidence, l’environnement est au centre des problèmes liés à l’eau.
Pour que l’offre et la demande en haut puissent à terme s’équilibrer, il faudrait non seulement une rationalisation de l’ensemble des usages, mais également une planification à long terme intégrant l’environnement et l’adaptation aux impacts du changement climatique.
Protection des forêts, zones humides et nappes, prévention des pollutions, pratiques culturales plus économes et plus résilientes à la sécheresse, développement de la récupération et de l’épuration d’eau vont bien au delà des attributions de la seule JIRAMA ou même du gouvernement. L’allocation efficace et équitable de l’eau afin de satisfaire tous les usages et demandes est un chantier qui n’est pas encore réellement ouvert.
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