Assemblée nationale – Le Fonds souverain adopté

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Assemblée nationale - Le Fonds souverain adopté
Assemblée nationale - Le Fonds souverain adopté

Africa-PressMadagascar. Les députés ont voté hier en séance plénière la mise en place du Fonds souverain. Un budget propre pour l’État.
Le second essai fut le bon. Ajourné une première fois la semaine passée, le vote du Fonds souverain s’est effectué hier à l’Assemblée nationale. Une quarantaine de députés l’ont adopté par visioconférence. Certains députés comme Roland Ratsiraka ont fustigé le Fonds souverain qu’il a qualifié de blanchiment de capitaux. Hier après le vote le député de Toamasina a encore réitéré ses craintes. Mais le ministre de l’Économie e t des finances Richard Randriamandrato a apporté des précisions pour éclairer la lanterne des députés. « Il s’agit d’une société anonyme à participation publique. C’est l’État qui en sera l’actionnaire majoritaire. Les dividendes de l’Etat dans la soixantaine de sociétés ou entreprises seront versées dans ce fonds. L’objectif de l’Etat en créant ce fonds est d’avoir une source de financement supplémentaire et ne plus se contenter des aides étrangères pour financer ses projets» a-t-il souligné. D’autres sociétés peuvent également contribuer au capital de ce fonds. Et il n’y a aucun risque d’être rabroué par les bailleurs de fonds étant donné qu’ils n’ont pas objecté à la création de ce fonds selon le ministre Richard Randriamandrato.
Il ne s’agit pas de financement parallèle qui avait fait couler le régime d’Albert Zafy. D’ailleurs Madagascar n’est pas le premier pays africain à adopter ce fonds. Le Gabon, le Sénégal et le Nigeria sont des pionniers dans ce domaine.
La gestion de ce fonds respectera les « principes de Santiago » toujours selon le ministre de l’Économie et des finances. Il s’agit d’un ensemble de bonnes pratiques définies par le FMI en 2008 à Santiago concernant les fonds souverains.
Le président de la République Andry Rajoelina avait déjà touché mot à ce fonds lors de son intervention télévisée dimanche.
« L’État est actionnaire dans plusieurs sociétés comme QMM. Or, depuis 2004 où il a débuté son exploitation, l’État n’a jamais eu des dividendes. On peut capitaliser ces dividendes dans ce fonds » a précisé Andry Rajoelina. L’État disposera donc d’un fonds assez important pour financer les projets de l’émergence d’ici la fin du premier mandat de Rajoelina. Certains projets accusent du retard faute de financement. Désormais les velirano qui n’ont pas encore débuté peuvent commencer.
Le fonds souverain sera synonyme d’indépendance financière d’abord économique ensuite. Il constituera un accélérateur de développement. L’État ne sera plus réduit à négocier avec les bailleurs de fonds et à long terme pourrait mettre une croix sur les aides et les prêts. Être souverain signifie maître de son développement.

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