Coupure de Courant: État Flou, Population dans le Noir

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Coupure de Courant: État Flou, Population dans le Noir
Coupure de Courant: État Flou, Population dans le Noir

Africa-Press – Madagascar. Une fois encore, la promesse n’aura pas suffi à éclairer l’avenir. Le président Andry Rajoelina, lors de son intervention télévisée hier soir sur la chaîne publique nationale TVM, n’a apporté aucune solution concrète et immédiate à la crise énergétique qui frappe durement la capitale. Alors que les coupures d’électricité se prolongent et s’intensifient dans plusieurs quartiers d’Antananarivo, affectant aussi bien la vie quotidienne que l’activité économique, le chef de l’État a simplement évoqué des réparations attendues “dans deux mois” pour un transformateur en panne dans la zone sud. Une réponse tardive, qui sonne creux pour les usagers exaspérés.

Le président a également, comme à l’accoutumée, ressorti la promesse d’un recours accru aux énergies solaires, sans avancer de calendrier précis ni de plan opérationnel. Un discours qui semble déconnecté de l’urgence sur le terrain, alors même que des centaines de foyers et d’entreprises subissent quotidiennement des délestages de plus en plus longs, sans préavis. En dépit de l’annonce récente d’un financement de 100 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA), approuvé par la Banque mondiale pour appuyer des réformes dans l’énergie, la JIRAMA — épicentre du malaise — reste perçue comme une structure fragile, à bout de souffle et minée par des années de mauvaise gestion.

Certes, le gouvernement affiche des ambitions de réforme à travers la Mission 300 et le Pacte national énergétique, sur le terrain, le fossé entre annonces officielles et réalité vécue ne cesse de se creuser. Les efforts salués par les bailleurs comme la Banque mondiale peinent à convaincre une population qui attend des résultats concrets: de l’électricité stable, abordable, et surtout, disponible maintenant — pas dans deux mois. À l’heure où le numérique, les PME, l’éducation et la santé dépendent tous de l’énergie, le manque de réactivité de l’État face à cette crise structurelle s’apparente moins à un retard qu’à une défaillance stratégique.

En attendant, les bougies et les groupes électrogènes continuent de pallier l’impuissance du réseau, pendant que les discours, eux, brillent surtout par leur répétition.

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