Africa-Press – Madagascar. Rinah Rakotomanga, conseillère technique, Marie Michelle Sahondraharimalala, ancienne ministre de l’Éducation nationale, et Haingo Nambinina, députée d’Ambositra ne sont plus que les trois à défendre bec et ongles leur leader, Andry Rajoelina. Samedi, ces dames de l’entourage de l’ancien chef de l’État, souvent surnommées « les Amazones d’Andry Rajoelina » ont rassemblé plusieurs centaines de partisans sur la place du 13 mai appelant ouvertement au retour de l’ancien président. Leur mobilisation résonne comme un ultime acte de fidélité face à la vague de changement qui souffle sur Madagascar.
Pour Marie Michelle Sahondraharimalala, « Andry Rajoelina reste le président légitime de la République », élu démocratiquement en 2023. Magistrate de formation, elle conteste la décision de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) qui a constaté la vacance du pouvoir: « L’abandon de poste, dans la fonction publique, ne peut être déclaré qu’après douze jours d’absence non justifiée », explique-t-elle, en traçant un parallèle juridique. Par ailleurs, elle soutient que le décret retirant la nationale malagasy à Andry Rajoelina est nul et non avenu.
Ces irréductibles affirment qu’elles occuperont la place du 13 mai jusqu’au retour d’Andry Rajoelina. Selon elles, le retour de l’ancien président est une condition incontournable à toute participation au dialogue national que le régime transitoire, dirigé par le colonel Michaël Randrianirina, souhaite organiser.
Tandis que les amazones battent le pavé, le camp Rajoelina se fissure. Plusieurs députés élus sous la bannière IRMAR ont annoncé leur démission de la plateforme, malgré l’article 72 de la Constitution qui interdit tout changement de groupe politique en cours de mandat. Ils rejoignent désormais la majorité présidentielle et la plateforme Firaisankina, soutenant le régime de transition. Parmi eux, Pety Rakotoniaina justifie sa volte-face par un appel au « changement radical »: selon lui, les électeurs souhaitent tourner la page des crises à répétition et d’un pouvoir jugé trop lent à répondre aux attentes du peuple.
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