Africa-Press – Madagascar. Les élections législatives auront lieu le 29 mai prochain et elles s’annoncent comme un véritable champ de bataille pour les différentes formations politiques qui rivalisent pour obtenir la majorité à l’Assemblée nationale.
A un mois de l’ouverture du dépôt de candidatures, tandis que certaines personnalités expriment déjà leurs ambitions à travers les médias et les réseaux sociaux, les tractations politiques s’intensifient dans les coulisses avec d’un côté le camp présidentiel (IRD) qui peine à former un bloc solidaire, et de l’autre côté l’opposition dirigée par d’anciens candidats à la présidentielle.
L’opposition est divisée en deux blocs pour les législatives. D’un côté le collectif Malagasy et de l’autre la plateforme Firaisankina. Cette dernière est formée par le TIM, le HVM, le parti de Siteny Randrianasoloniaiko, et de l’APM (Antoko Politika Madio) d’Alban Rakotoarisoa. Le collectif Malagasy regroupe quant à lui, les partis des autres candidats à la dernière présidentielle, Tahina Razafinjoelina, Roland Ratsiraka, Hajo Andrianainarivelo, Andry Raobelina et Jean-Jacques Ratsietson.
Dans cette course aux législatives, les enjeux sont de taille, notamment pour le camp présidentiel qui vise à maintenir la majorité à l’Assemblée nationale. Le choix des candidats s’avère crucial, car une erreur de casting pourrait conduire à une défaite électorale. Les préparatifs se poursuivent dans l’incertitude quant à la configuration finale des candidats. Le secrétaire général du parti présidentiel TGV, Hery Rasoamaromaka, a annoncé récemment la nécessité d’une évaluation des candidats qui se présenteront au nom de la coalition présidentielle.
De son côté, l’opposition même en ordre dispersé, cherche à tirer son épingle du jeu. En manque d’implantation locale, elle cherche surtout à courtiser des personnalités politiques connues et en préparant des duels électoraux dans plusieurs circonscriptions clés.
L’ébullition politique actuelle promet des législatives disputées, avec des batailles électorales animées prévues dans divers districts, comme Toliara I, Sambava, Antananarivo IV, Betioky Atsimo, Ampanihy Andrefana, Ambovombe et Amboasary Atsimo. Dans la capitale, la bataille s’annonce rude notamment dans le 4è arrondissement d’Antananarivo avec des candidats avérés issus du camp présidentiel à savoir Paul-Bert Rahasimanana alias Rossy, l’artiste Fidy TMH ou encore Raboussa, l’artiste qui pourrait se présenter sous la bannière de Free Dom.
Actuellement, 71% des députés font parti du groupement parlementaire IRD, 12% du GPR (Groupe parlementaire de la république), 11% du TIM, et 6% des non-affiliés. Même si l’IRD est en position de favori grâce aux moyens financiers considérables à leur disposition pour mener des campagnes électorales en grande pompe et s’assurer du paiement de l’exorbitante caution imposée aux candidats, l’opposition pourrait également créer des surprises.
Le dépôt de candidatures pour les législatives se déroule du 28 mars au 06 avril 2024. La caution a été fixée par le gouvernement à 20 millions d’ariary, elle ne sera remboursée que si le candidat atteigne au moins 10% des suffrages exprimés. La campagne électorale débutera le 8 mai pour s’achever le 28 mai 2024.
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