Africa-Press – Madagascar. Une réunion de cinq heures s’est tenue ce mardi entre la Commission Énergie et Hydrocarbures de l’Assemblée nationale, le ministère de l’Énergie et la société nationale Jirama. Le ministre de l’Énergie, Olivier Jean-Baptiste, et le directeur général de la Jirama, Ron Weiss, accompagnés de leurs équipes respectives, ont répondu aux questions des députés, dans un contexte marqué par une crise persistante de l’eau et de l’électricité.
De nombreux sujets sensibles ont été abordés lors de cette séance de questions-réponses entre l’éxecutif et les parlementaires. Le plan de développement et de restructuration de la Jirama, la mise en œuvre des projets solaires hybrides dans la capitale et en province, les délestages récurrents, les subventions prévues dans la Loi de Finances Initiale, ainsi que l’avancement des projets hydroélectriques à Volobe, Sahofika, Ranomafana et Antetezambato.
Depuis plusieurs années, la situation énergétique à Madagascar se détériore, affectant aussi bien les zones urbaines que rurales. Les coupures de courant sont devenues quasi quotidiennes dans certaines régions, et l’approvisionnement en eau reste irrégulier pour une large part de la population. Malgré les promesses de réforme, les effets concrets tardent à se faire sentir, alimentant un sentiment de lassitude et d’incompréhension.
Si les responsables gouvernementaux ont présenté plusieurs chantiers en cours et affirmé leur volonté d’améliorer la situation, les réponses n’ont pas totalement convaincu. L’écart entre les annonces officielles et la réalité sur le terrain reste préoccupant. Les habitants continuent de faire face à des coupures imprévisibles, des réseaux vétustes, et un service de distribution souvent défaillant.
Alors que la Jirama bénéficie encore de subventions conséquentes pour maintenir son activité, la viabilité du modèle économique actuel interroge. Dans un contexte économique difficile, la gestion des ressources publiques, notamment dans le secteur de l’énergie, est scrutée de près. Malgré les nombreuses réunions et les plans successifs, la situation n’a cessé de se dégrader, sans qu’une solution durable ne semble en vue.
Cette nouvelle rencontre n’a pas permis de dissiper les doutes quant à la capacité des autorités à répondre efficacement à une crise qui touche le quotidien de millions de Malgaches. La population attend aujourd’hui moins de promesses que des résultats concrets et mesurables.
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