Africa-Press – Madagascar. La magouille à grande échelle est aussi un fléau à Madagascar où l’on s’inquiète d’une nouvelle loi qui limite les pouvoirs des institutions de lutte contre la corruption
Depuis le début des années 2000 existe dans la grande île un service judiciaire appelé le « Bianco », composé d’enquêteurs spécialisés aux larges prérogatives travaillant main dans la main avec le pôle des magistrats anti-corruption. Maintes fois leurs enquêtes ont subi des entraves, des tentatives de sabotage, par les politiciens ; mais les incorruptibles tenaient bon, soutenus par la Banque Mondiale et le FMI.
La mise en application d’une loi votée l’an dernier par le parlement– la loi Idealson, du nom du député qui l’a proposée – limite le champ d’action des enquêteurs et des magistrats anti-corruption. Ils n’ont plus qu’un rôle consultatif. Le Bianco autrefois décisionnaire en matière de poursuite est relégué au statut d’observateur, comme une simple association.
Les députés malgaches souvent mis en cause dans des affaires de détournement et de corruption ont réussi à verrouiller le système pour se mettre à l’abri des poursuites.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Madagascar, suivez Africa-Press
