Le kere plane à nouveau dans le sud de Madagascar

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Le kere plane à nouveau dans le sud de Madagascar
Le kere plane à nouveau dans le sud de Madagascar

Africa-Press – Madagascar. Le bidon de l’eau de 25 litres coûte désormais 7 000 ariary, soit près de 2 euros et le riz, à 13 000 ariary le kilo, soit un peu plus de 3 euros à condition qu’on en trouve. Nous sommes dans le sud de Madagascar, dans les régions Anosy, Androy et Atsimo Atsinanana, maintes fois frappées par la famine et l’insécurité alimentaire. Dans le district de Befotaka Atsimo, il y aurait même des décès liés à ce fléau, notamment dans les communes d’Antaninarenina et de Bekofafa Atsimo.

La députée de Tsihombe, Masy Goulamaly, révèle dans les colonnes des médias réunionnais que « Le kere se présente pire que l’année dernière vu le contexte dans lequel vivent des milliers d’individus confrontés à la problématique de l’eau ». Des élus de cette partie sud de la Grande île multiplient d’ailleurs les appels à l’aide pour tirer la sonnette d’alarme sur cette situation à risque dans laquelle se trouvent de nombreux citoyens.

Le Programme alimentaire mondial (Pam) a évoqué au mois de septembre que 8,8 millions de Malgaches se trouvent en insécurité alimentaire soit près d’un tiers de la population du pays. Par ailleurs, près de deux millions de personnes se trouvent en situation critique, lourdement menacées et subies mêmes le kere, notamment dans le sud de La Grande île, soit 500 000 personnes de plus que de l’année dernière. En effet, le sud traverse sa quatrième année de sécheresse consécutive cette année.

Mais le pire est que les prévisions météorologiques ne sont pas bonnes pour cette partie de Madagascar. Des météorologues pensent qu’il n’y aura pas d’épisode pluvieux dans les régions sud et sud-ouest ainsi que sud-est de la Grande île avant le mois de janvier prochain. Autrement dit, impossible de trouver de l’eau potable pour des milliers de famille de ces régions qui devront également faire face à la rareté des aliments, faute d’une saison culturale normale.

Pr Hanta Vololontiana de l’Office national de la nutrition (ONN) a expliqué que la situation actuelle et les prévisions ne sont autres que « les méfaits des changements climatiques » subissent par la planète et qui affectent particulièrement les pays comme Madagascar. Mais avec malheureusement de la recrudescence des feux de brousse et des feux de forêt de ces derniers temps à travers le pays, la situation pourrait être pire dans l’avenir.

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