Africa-Press – Madagascar. Personne ne peut m’empêcher de rencontrer la population (…) En tant qu’élu du peuple, c’est un droit et un devoir pour moi de visiter les populations des régions pour constater leurs réalités au quotidien, cela me permet de les écouter ». Les propos sont de Andry Rajoelina qui a poursuivi sa tournée présidentielle samedi dernier à Toamasina. Durant son discours, le Chef de l’Etat s’est défendu face aux attaques qui l’accusent de violer la loi en menant une campagne électorale en faveur des candidats de la liste IRMAR.
Le Chef de l’Etat réfute a priori les accusations selon lesquelles il procède à des inaugurations. Andry Rajoelina affirme qu’il n’y a pas eu de coupure de ruban, ni de dévoilement de plaque commémorative, ni présence d’invités officiels dans ses tournées. Il insiste sur le fait que ses déplacements actuels entrent dans le cadre de ses attributions présidentielles. Par ailleurs, il affirme qu’étant élu et non nommé, il n’est pas soumis à l’obligation de participer à une campagne électorale contrairement aux personnes nommées en conseil des ministres.
La tournée menée en parallèle avec la campagne électorale des législatives a été critiqué par l’opposition. Durant ses discours, il n’hésite pas à exprimer publiquement ses préférence, l’exemple le plus flagrant, à Ikongo, où il a demandé aux électeurs de ce district de lui offrir comme cadeau d’anniversaire l’élection du candidat du camp présidentiel.
Des membres de la diaspora ont publié ce jour un communiqué relatif à ce qu’ils qualifient de piétinement des textes par Andry Rajoelina. Parmi ces piétinements figurent la participation directe ou indirecte du président dans la campagne législative. Ils dénoncent le non-respect des textes et loi en vigueur, les abus de pouvoir, et les pressions exercées sur les fonctionnaires dans un but de privilégier les candidats d’état dans cette élection. Ils appellent les candidats opposants et leurs partisans à s’unir pour mieux faire entendre leur voix dans la contestation de tous les abus, à se rendre massivement aux urnes le 29 mai et à ne pas voter pour les candidats du pouvoir.
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