Africa-Press – Madagascar. AA / Antananarivo / Sandra Rabearisoa
Le syndicat des greffiers de Madagascar a entamé une grève générale sans service minimum et pour une durée illimitée, jeudi.
Ils réclament une amélioration de leurs conditions de travail dont une recatégorisation.
La grève a été décidée à l’issue d’une assemblée générale organisée par le même syndicat le vendredi 31 septembre dernier.
A priori, la première série de dialogue avec le ministère de la Justice n’a pas abouti à une issue satisfaisante.
Le président du syndicat des greffiers, Randriamaro Alain Michel, déplore l’absence d’un accord trouvé avec les autorités étatiques malgré l’ultimatum qu’ils avaient lancé.
En début de semaine, la secrétaire général du ministère de la Justice a appelé les grévistes à revenir sur la table des négociations.
« Les portes du ministère restent ouvertes pour toutes négociations. Quels que soient les problèmes auxquels vous faites face dans votre lieu de travail. La seule solution est le retour au dialogue», a déclaré Raby Savatsarah. Un appel qui n’a visiblement pas dissuadé les greffiers à tenir leur grève.
A Antananarivo, une banderole avec la mention « greffiers en grève » trône devant la porte d’entrée du Tribunal à Anosy.
Ces derniers annoncent également la suspension de leur participation à la campagne nationale de délivrance de jugements supplétifs lancée par l’Etat depuis plusieurs semaines.
Dans leurs revendications, les greffiers demandent, entre autres, une intégration des membres de leur corps qui ont été nouvellement diplômés ces dernières années dans les rangs des fonctionnaires.
Ce premier jour de grève des greffiers coïncide avec l’installation du nouveau Président de la Cour Suprême de Madagascar, Ranary Robertson Rakotonavalona.
Le numéro un de la Cour Suprême a prêté serment au cours d’une audience solennelle en présence du président de la République, Andry Rajoelina au siège de la Cour Suprême, à Anosy, Antananarivo.
Interrogé en marge de cette cérémonie, le ministre de la Justice, Rakotozafy François assure que « la grève des greffiers ne paralyse nullement le système judiciaire ».
Le rôle des greffiers consiste notamment à transcrire tous les débats au cours d’un procès, à faire des procès-verbaux ainsi qu’à enregistrer par écrit toutes les décisions de la justice.
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