Africa-Press – Madagascar. Mayotte reste jusqu’ici la terre d’accueil provisoire des Malgaches qui fuient la misère de la Grande île puisqu’ils s’y rendent clandestinement, par voie maritime, pour espérer une possible régularisation de leurs papiers, avant de s’envoler vers la France ou vers d’autres pays. Mais avec l’opération Wuambushu, menée par les autorités françaises, à Mayotte, depuis lundi, les migrants clandestins malgaches ne seraient pas épargnés. Ils sont sous la coupe d’expulsion.
Dans le cadre d’un plan de lutte contre l’immigration, le gouvernement français a débuté une vaste opération de démolition, connue sous le nom d’opération Wuambushu, afin de se débarrasser de ce qu’il considère comme des habitations illégales ou des bidonvilles où se terrent souvent les sans papiers. L’expulsion des migrants sri-lankais de la première vague a eu lieu mardi dernier, pour les malgaches, elle aurait dû commencer mercredi. Mais officiellement, aucune information n’est transmise dans ce sens, aussi bien auprès des autorités mahoraises comme celles de Madagascar. Le sujet semble même être évité pour la partie malgache.
Depuis lundi, les autorités de Mayotte indiquent avoir interpellés plus d’une centaine de personnes, en situation irrégulière, sans préciser leurs nationalités. Elles devraient être expulsées, soit par bateau vers Comores ou par avion, comme le cas des Sri-lankais, mardi dernier.
Les côtes mahoraises et ses baies offrent discrétion et tranquillité pour les débarquements des bateaux clandestins. Situé à 350 km de Mahajanga et à 300 km de Nosy-be, le flux migratoire en direction du département français au départ de Madagascar se fait chaque jour de plus en plus important. En témoigne le drame qui s’est passé au mois de mars où plus d’une trentaine de Malgaches qui voulaient entrer clandestinement à Mayotte, ont trouvé la mort au large d’Ambilobe, à la suite du chavirement de leur bateau.
Au mois de février, un autre bateau a été intercepté par la gendarmerie de Mayotte. Au total, 33 ressortissants malgaches se trouvaient à bord, dont 24 en situation régulière. Ces 24 personnes ont été rapatriées vers Madagascar.
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