Présidentielle 2023 : L’Union Européenne pour la refonte du fichier électoral

10
Présidentielle 2023 : L’Union Européenne pour la refonte du fichier électoral
Présidentielle 2023 : L’Union Européenne pour la refonte du fichier électoral

Africa-Press – Madagascar. Tous ceux qui aspirent au bon déroulement de la prochaine échéance électorale s’activent. L’Union Européenne, à travers sa mission de suivi électoral, entre également en lice.

Opportunité. Christian Peda, ancien membre du parlement européen et chef observateur de la mission d’observation électorale de l’Union européenne en 2018, et non moins celui qui dirige la mission de suivi électoral de l’Union européenne déployée à Madagascar depuis ce 23 avril, a clairement souligné hier, durant une conférence de presse donnée à Radisson Hotel, Ankorondrano, que « la tenue actuelle de la session ordinaire du parlement est une opportunité pour revoir la législation électorale. »

Le parlement malgache dispose encore d’environ 59 jours s’il veut prendre en considération cette recommandation des missionnaires européenne. En fait, suite à l’observation de la dernière présidentielle, celui de 2018, les observateurs de l’UE, sur une invitation du gouvernement malgache, ont déployé une mission d’observation du 7 novembre au 19 décembre 2018. Compte tenu de cette opération, ils ont pu tirer conclusion, suivie des recommandations formulées sur base de normes et standards régionaux et internationaux reconnus. La réforme du cadre légal électoral en fait partie. Ceci s’inscrit probablement dans la volonté de mettre en place à Madagascar des élections libres, transparentes et acceptées par tous. La balle est ainsi dans le camp du parlement dont les membres sont en majorité élus sous l’étiquette IRK, Isika Rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina.

Faisable. L’Union européenne, par son ambassadeur Giovanni Di Girolamo, s’est montrée très pessimiste sur ces points d’amélioration qu’elle recommande aux responsables malgaches. Christian Peda a d’ailleurs souligné qu’«effectuer une réforme du cadre légal électoral est faisable à une année de l’échéance électorale. D’autres pays l’ont déjà fait avant Madagascar. Toutefois, celle-ci devrait être précédée d’une concertation inclusive et apaisée.» Une condition sine qua non qui sera probablement louée par l’opposition qui surfe sur cela depuis ce mois de mars si l’Etat a donné une réponse défavorable en la matière via la ministre de la Communication et de la Culture qui a affirmé que « toucher au code électoral ne se trouve pas dans l’intention du président ». Il reste à savoir si la ministre sera contredite par une décision qui ira dans cette perspective européenne.

CENI. L’autonomie de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) était également au centre de la conférence de presse d’hier. « La mission de suivi électoral regrette l’absence de mise à jour du cadre électoral notamment concernant l’autonomisation de la Ceni, les garanties de la liberté d’expression et de la presse et le contrôle du financement de la vie politique », indique le communiqué de la mission de suivi électoral de l’Union électorale. Cela sous-entend que la Commission n’est pas si indépendante comme son nom l’indique. Ce qui pourrait être considéré comme une anomalie dans son impartialité et ses missions d’organiser des élections libres. « Une priorité devrait être donnée à l’indépendance financière effective de la Ceni », a ainsi continué le communiqué. La mission de suivi a d’ailleurs déjà rencontré un grand nombre d’interlocuteurs dont le Président de la République, l’Assemblée nationale, la Haute Cour Constitutionnelle, la Ceni et d’autres autorités. Des résolutions devraient être prises avant les échéances électorales. Cette mission de suivi prendra fin le 22 mai.

Recueillis par Julien R.

Pour plus d’informations et d’analyses sur la Madagascar, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here