Africa-Press – Madagascar. Deux accords structurants ont été signés mardi au Palais d’État d’Iavoloha, marquant une avancée significative dans la mise en œuvre du projet hydroélectrique de Sahofika, l’un des projets énergétiques majeurs de Madagascar.
Le premier accord, un Share Purchase Agreement (SPA), officialise l’entrée de l’État malagasy, via le Fonds Souverain Malagasy, à hauteur de 49 % dans le capital de la société en charge du développement du projet. Le second, un avenant à la concession du projet Sahofika, ouvre la voie à son exécution effective.
La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du président Andry Rajoelina et de Kevin Kariuki, vice-président de la Banque Africaine de Développement (BAD), en charge de l’Électricité, de l’Énergie, du Climat et de la Croissance verte.
Dans son discours, le président Rajoelina a souligné les défis liés à l’accès à l’électricité, rappelant que près de 70 % de la population malgache n’en bénéficie toujours pas. Il a également présenté le projet Sahofika comme un levier pour le développement économique et social du pays. Cette centrale, une fois opérationnelle, devrait alimenter le réseau interconnecté d’Antananarivo avec une électricité d’origine renouvelable, à moindre coût, et contribuer à la réduction des subventions publiques dans le secteur énergétique.
De son côté, la BAD a réaffirmé son soutien au projet. Kevin Kariuki a annoncé que l’institution financera l’intégralité de la dette liée au projet, garantira les paiements de la JIRAMA grâce à une garantie de risque partielle, et apportera un financement de 80 millions de dollars pour la construction des lignes de transmission vers la capitale.
Le projet Sahofika, dont le coût global est estimé à plus d’un milliard de dollars, prévoit une capacité de production d’environ 200 MW. Il s’inscrit dans une stratégie plus large de transition énergétique, incluant également le développement de parcs solaires pour une capacité additionnelle de 100 MW d’ici fin 2025, avec des investissements supplémentaires attendus jusqu’à 700 MW dans les années à venir.
Les autorités malgaches voient dans ces engagements une étape décisive vers une plus grande souveraineté énergétique, tout en soutenant les ambitions d’industrialisation et de croissance inclusive du pays.
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